Al’ouverture du Forum du secteur privé, organisé le 20 mai dernier à Alger, en marge des Assemblées annuelles 2025 du Groupe de la Banque islamique de développement (BID), le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a affirmé que le climat des affaires en Algérie s’est « nettement amélioré » au cours des dernières années. Cette évolution, a-t-il précisé, résulte de réformes engagées à l’initiative des plus hautes autorités de l’Etat, dans l’objectif de renforcer la confiance des opérateurs économiques, locaux et étrangers.
S’adressant aux opérateurs économiques, il a souligné que ces réformes, portées par les plus hautes autorités de l’Etat, visent à faire émerger une économie productive, moins dépendante des hydrocarbures et mieux intégrée aux chaînes de valeur mondiales. L’évolution du cadre législatif, la simplification des démarches administratives et l’introduction de mécanismes incitatifs ont été au cœur de cette transformation.
Abdelkrim Bouzred a insisté sur la volonté de l’Algérie d’aller plus loin dans cette dynamique en garantissant aux investisseurs des conditions stables, lisibles et compétitives. Le partenariat public-privé est, à ce titre, considéré comme un levier central pour accompagner les grands projets et encourager l’implication du secteur privé dans des secteurs stratégiques.
Il a également souligné l’importance de capitaliser sur les atouts réels du pays : une situation géographique privilégiée à la croisée de l’Afrique et de l’Europe, un marché intérieur jeune et en expansion, des ressources naturelles abondantes et un tissu entrepreneurial en pleine évolution. Ces éléments, a-t-il dit, constituent des fondations solides pour bâtir des partenariats productifs et durables.
Revenant sur le rôle du Forum, initié par la BID depuis 13 ans, Bouzred a salué l’existence d’un espace structuré de dialogue économique, propice à la mise en relation entre décideurs, investisseurs et institutions financières. La présence du président du Groupe, Muhammad Al Jasser, et de nombreux opérateurs algériens et étrangers donne, selon lui, une portée concrète à cette édition 2025, en phase avec les priorités économiques actuelles.
L’Algérie, a-t-il poursuivi, souhaite tirer parti de l’expérience de la BID, notamment dans l’accompagnement des PME, le développement de solutions de financement innovantes et l’identification de modèles économiques adaptés aux transitions en cours. Il a mis en avant la nécessité de traduire l’amélioration du cadre général en investissements tangibles et en projets structurants.
Dans cette perspective, le ministre des Finances a appelé les acteurs présents à faire de cette rencontre une étape vers une coopération plus ciblée, capable d’apporter des réponses concrètes aux besoins du terrain. La diversification de l’économie algérienne, a-t-il affirmé, repose désormais sur une mobilisation collective autour de l’investissement, de l’innovation et du développement durable.
Y. H.
