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Kamel Moula, président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA) : « Le langage du Président de la République était franc, sincère et clair »

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Dans cette interview, qui suit,  le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, a estimé que la clairvoyance du Chef de l’État a permis de voir plus clair quant aux ajustement et réformes nécessaires engagés par l’État afin d’inscrire la dynamique économique que connait le pays dans la durée, en y insufflant efficacité et performance. Kamel Moula se dit convaincu que l’Algérie est sur le bon chemin, en témoignent les résultats enregistrés en un laps de temps de deux années seulement, aussi bien en matière d’investissements, de création d’emplois et de croissance.  

Interview réalisée par Hacène Nait Amara 

La deuxième édition de la Rencontre nationale du Président de la République avec les opérateurs économiques s’est soldée avec d’importantes décisions, dont le renforcement du guichet unique et la création de deux instances chargées de la régulation des importations et le soutien aux exportations, quelle lecture faites-vous de ces décisions ?

Il faut reconnaitre d’abord que la rencontre a été importante à plus d’un titre, car contribuant pleinement à instaurer une tradition de dialogue continu dans un climat de confiance qui se renforce davantage entre les pouvoirs publics et le patronat. Cette tradition de dialogue et d’échange entre les autorités et les opérateurs économiques a toujours existé et cette deuxième rencontre est une preuve on ne peut plus franche de la volonté du Président de la République de perpétuer cette concertation autour des ambitions de faire rayonner notre économie dans les espaces régionaux. Cette deuxième rencontre a donné lieu d’ailleurs à de forts signaux en direction des opérateurs économiques. Ces signaux, envoyées par le Président de la République, réaffirme sa volonté de lever l’ensemble des contraintes qui se dressent sur le chemin des investissements, puisqu’il en était question durant cette rencontre. Il s’était agi également de faire le bilan de ce qui a été fait et de ce qui reste à faire à l’effet d’avancer efficacement sur le chemin des réformes. Comme vous le savez, le monde est en perpétuel mouvement, ce qui exige de nous de prendre de nouvelles mesures et de réajuster les réformes afin que celles-ci soient plus efficaces face aux nouveaux défis qui s’imposent à nous et par rapport aux objectifs tracés. Et c’est le sens à donner aux mesures prises par le Chef de l’Etat à l’issue de cette rencontre, se rapportant à la révision du fonctionnement et des prérogatives de l’AAPI (Agence algérienne de promotion de l’investissement), à une gestion plus efficace du guichet unique, allégeant l’effort procédural au profit des entreprises. Il faut migrer vers un autre niveau de performance et d’efficacité en matière de facilitation de l’investissement, à travers la levée des contraintes bureaucratiques et la réduction des délais de traitement des dossiers. 

Il était question également de créer deux instances chargées, l’une de l’importation et l’autre de l’exportation, quelle est la finalité d’une telle mesure ?

En effet, le Président de la République a pris également la décision de scinder en deux organismes l’ancienne ALGEX, en créant deux instance, l’une chargé de la gestion des importations, tandis que l’autre se collera la mission de faciliter et soutenir les exportations. La clairvoyance du Président de la République nous a permis de voir plus clair et d’en décider en conséquence. Car, faut-il le reconnaitre, il est peu efficient et moins performant qu’une seule instance puisse gérer à la fois les importations et les exportations, dont les objectifs en matière de gestion et de concrétisation des politiques publiques ne sont pas les mêmes. Il était ainsi approprié et plus efficace de séparer le métier de l’exportation de celui de l’importation. L’export est un métier à part entière qui traduit les nouvelles ambitions économiques de notre pays et auquel il faut accorder tout l’intérêt nécessaire, à travers la promotion des exportations hors hydrocarbures, l’accompagnement des entreprises exportatrices…etc. Le mode de fonctionnement de l’ancienne ALGEX a donné lieu d’ailleurs à un manque à gagner en résultats aussi bien en matière de régulation des importations, conformément aux capacités de production nationale, mais aussi en termes d’efficacité à l’export. Ces deux organes qui seront ainsi créés ont pour finalité d’injecter plus d’efficacité et de performance dans la gestion et la maitrise des deux métiers de l’importation et de l’exportation. La finalité ultime étant d’accélérer cette dynamique que connait l’économie nationale ces dernières années, tant à l’export, en renforçant la présence algérienne sur les marchés extérieurs, qu’à l’importation, en mettant en œuvre les priorités et les stratégies des pouvoirs publics. Pour ainsi dire, les choses sont en train d’évoluer positivement et efficacement. En témoigne le sentiment de satisfaction et de contentement qui anime les opérateurs économiques à leur sortie de cette rencontre. 

Le langage du Président de la République était franc, sincère et clair, dégageant une parfaite connaissance des blocages et des difficultés auxquels font face les opérateurs économiques, mais aussi une parfaite clairvoyance en mettant en place les mesures appropriées afin d’y remédier. Les opérateurs économiques sont sortis de cette rencontre, pour ainsi dire, rassurés et satisfaits de par les mesures prises et la volonté réaffirmée par le Président de la République quant à la nécessité d’insuffler de l’efficacité et de la performance dans la gestion de l’administration économique.   

Selon vous, quel est le rôle que doivent jouer les organisations patronales dans la concrétisation des nouvelles ambitions économiques de l’Algérie ?

Le CREA, à travers l’organisation de cette rencontre, a à cœur de construire et de renforcer le pont de dialogue entre les pouvoirs publics et les opérateurs économiques. Nous travaillons par filière afin de proposer des pistes d’amélioration à tous les niveaux. Nous avons, à cet effet, élaboré un ensemble de recommandations sur la base des problèmes posés par les opérateurs économiques. Nous n’avons pas pour habitude de poser uniquement les problèmes, mais d’en apporter et d’en suggérer des solutions efficaces qui s’inscrivent dans une stratégie économique globale. Le cas du fonctionnement de l’AAPI, tel qu’observé jusqu’ici, à titre d’exemple, renseigne de la nécessité d’orienter l’investissement vers la production d’intrants, vers les projets à forte valeur ajoutée et qui doivent dégager des excédents à l’exportation, conformément aux orientations des pouvoirs publics.

Le Président de la République a indiqué que l’Algérie aspire à devenir la première ou la deuxième économie du continent avec, en ligne de mire, l’objectif de jouer d’importants rôles dans les espaces régionaux. Selon vous, comment l’économie algérienne peut-elle relever ces défis ?   

La réponse a été donnée par le Président de la République à travers toutes ces réformes entreprises à l’effet d’accélérer la dynamique économique à tous les niveaux. Toutes ces réformes et cette perpétuelle réflexion autour de l’essor économique de notre pays se sont soldées ces deux dernières années par des résultats encourageants, dont l’enregistrement de plus de 13.000 projets d’investissement et la création de plus de 700.000 postes d’emplois. 

Le taux de croissance, en nette hausse, et la décélération de l’inflation sont venus confirmer, si besoin il y a, que nous sommes véritablement sur le bon chemin. La dynamique est là ; il faut l’accélérer et l’inscrire dans la durée afin que l’Algérie puisse jouer les rôles qui sont les siens dans les espaces économiques régionaux. 

H. N. A. 

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