Quand le président de la République initiait, il y a environ deux ans, sa stratégie visant à assurer la sécurité hydrique du pays, tout en préservant les eaux conventionnelles et répondre au besoin en eau potable du citoyen, d’aucuns y entrevoyaient une projection chimérique. L’occasion pour ses contempteurs, notamment les youtubeurs vautrés dans le confort derrière leur écran, de se gargariser d’une ‘’démagogie surannée’’. L’occasion aussi, et aujourd’hui, pour Abdelmadjid Tebboune d’asséner claque magistrale à ses détracteurs. Et pour cause.
Par Hacène Nait Amara
Cinq stations ; certaines, des usines carrément, de dessalement d’eau de mer de grande importance émergent en quatre points stratégiques du littoral et viennent renforcer les infrastructures non négligeables, déjà en place.
Il s’agit de la station de Cap Blanc à Oran, de Fouka2 à Tipaza, de Koudiet Draouch à el- Tarf, de Tighremt Toudja à Béjaïa et de Cap- Djinet à Boumerdes.
D’un coût d’investissement total de 2,4 milliards de dollars, elles offrent une capacité de production de 300.000 m³/jour chacune, permettant d’approvisionner 15 millions de citoyens en eau potable et tendent à porter la production nationale globale d’eau potable de dessalement à 2,2 millions de M3/j à 3,7 millions de M3/jour.
Une occurrence qui a entrainé une grosse satisfaction du président de la République lors de sa tournée d’inauguration des stations de Cap Blanc et de Fouka2et de celle d’el Tarf à l’extrême Est du pays.
Sans bouder son plaisir, Abdelmadjid Tebboune aura presque peiné pour trouver les mots devant traduire son satisfecit, au demeurant légitime.
A Oran et en inaugurant l’usine de Cap Blanc, le 20 février 2025, il n’a pas manqué de louanger «une réalisation grandiose qui reflète la volonté de fer de l’Algérie victorieuse, imprégnée de l’esprit de la glorieuse Révolution de Novembre avec ses braves enfants nourris par l’esprit de la glorieuse Révolution de Novembre pour faire face aux différents défis et vaincre les difficultés et les obstacles», s’est- il félicité.
Et de saluer «avec déférence tous ceux qui ont veillé à la réalisation de cette méga-usine, du plus simple ouvrier aux cadres et responsables qui ont tous contribué à cet exploit pour faire face au problème de l’eau grâce à cette dynamique d’investissement et grâce aux grandes entreprises qui illustrent le parcours de l’Algérie, à l’instar de la Sonatrach et de Cosider».
Il ponctuera avec une forte charge d’émotion, tonnant que «lorsque j’ai affirmé que l’Algérie est une force de frappe, elle l’est aujourd’hui réellement».
Souhaitant sa mise en service, «dans les plus brefs délais», même de façon partielle, le Président a également mis en avant que cette réalisation était la première d’une série de cinq stations de dessalement, qui sont inaugurées, l’une après l’autre, a- t- il promis et affirmant « qu’à chaque fois que l’occasion de réaliser une station de dessalement d’eau de mer se présente, nous le ferons, et nous avons les ressources matérielles et humaines pour le faire».
Il terminera, soulignant que ce projet d’envergure a été achevé en l’espace de 26 mois seulement alors que sa réalisation était initialement prévue pour une durée de 36 mois.
Présent à la cérémonie, le Président directeur général de Sonatrach, Rachid Hachichi, a focalisé sur le taux d’intégration des produits nationaux dans les usines de dessalement de l’eau de mer, pointant un ratio de 30%, à ce niveau.
«les cinq usines de dessalement réalisées dans le cadre du plan d’urgence présidentiel ont été construites avec des compétences 100% algériennes et que le taux d’intégration des produits nationaux dans ces infrastructures a atteint 30% », notera Hachichi.
Deux jours plus tard, soit le 22 du même mois, le chef de l’État remettait ça ; cette fois à Fouka dans la wilaya de Tipasa, une trentaine de kilomètres à l’ouest de la Capitale, Alger.
Sur place, il a eu à écouter un exposé technique sur le déroulement des travaux et les étapes de réalisation de ce projet vital, s’étendant sur une superficie de 7,15 hectares.
Destinée, au même titre que les autres, à renforcer la sécurité hydrique et à répondre aux besoins des citoyens en eau potable, la station Fouka2 est dotée d’une capacité de production similaire à celle d’Oran, soit de 300.000 mètres cubes/jour, pour approvisionner en AEP 3 millions d’habitants des wilayas d’Alger, de Tipasa et de Blida.
El Tarf, autre lieu, autre usine de dessalement d’eau de mer. Quatre jours après l’inauguration de la station de Fouka 2, le président Tebboune s’est rendu à El Tarf, à l’extrême est du pays le 26 février du même mois pour inaugurer une usine de dessalement d’eau de mer « Koudiet Eddraouche ». D’une capacité similaire à celle d’Oran et Fouka2 à Tipaza, ce méga projet va permettre d’alimenter en eau potable les habitants des wilayas d’El Tarf, de Guelma, d’Annaba et de Skikda. Sur place, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que les usines géantes de dessalement réalisées récemment dans les wilayas d’Oran, Tipasa, El Tarf, Boumerdes et Béjaïa, sont une fierté pour l’Algérie victorieuse, remerciant par la même occasion l’ensemble des travailleurs, cadres et responsables pour leur mérite dans la réalisation de ces mégaprojets.
En définitive, tous ces projets et ceux à venir visent à renforcer la sécurité hydrique du pays, grâce à un programme national reposant sur les compétences nationales et les technologies de pointe et reflètent, incontestablement, les grandes avancées réalisées par l’Algérie en la matière.
Surtout ils traduisent la concrétisation de la promesse d’un Président, pour qui, à l’évidence, la parole a valeur d’engagement irréversible.
H. N. A.
