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Houssem Eddine Hamrouche, inspecteur divisionnaire des douanes, chef du bureau Relations publiques et Système d’information : « Simplifier les procédures et réduire les délais pour renforcer la compétitivité des entreprises algériennes »

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L’administration des douanes algériennes poursuit une transformation profonde, combinant numérisation des procédures et simplification des formalités. Lors du séminaire international « Algérie connectée : Production, innovation et exportation », organisé le 24 juin dernier à Alger par le cabinet Fares Legal, Houssem Eddine Hamrouche, inspecteur divisionnaire et chef du bureau Relations publiques et Système d’information, a présenté les principales avancées mises en œuvre pour fluidifier les échanges commerciaux et soutenir l’exportation.

« L’objectif est de fluidifier le commerce extérieur en simplifiant les procédures et en réduisant les délais pour renforcer la compétitivité des entreprises algériennes », a-t-il souligné en introduction, avant de détailler les mécanismes qui traduisent cette ambition en actes concrets.

La première évolution majeure concerne la numérisation intégrale des opérations douanières, portée par le système ALCES (Algerian Customs Electronic System), développé en partenariat avec une entreprise sud-coréenne. Désormais, les déclarants n’ont plus à se déplacer. Tout s’effectue à distance, depuis l’inscription et le dépôt des déclarations jusqu’au paiement des droits, des taxes et des amendes : « Avec une simple connexion internet, l’opérateur peut suivre en temps réel la situation de son conteneur, sans incertitude », a précisé l’intervenant. Ce système fonctionne depuis deux ans et continue d’évoluer grâce à de nouveaux modules comme le guichet unique électronique et la suppression progressive du papier.

Le guichet unique doit permettre d’injecter directement les autorisations administratives nécessaires (importation de produits sensibles, certificats sanitaires) dans le circuit douanier sans remise physique de documents. Selon Houssem Eddine Hamrouche, cette modernisation a déjà permis de ramener le délai moyen de dédouanement de huit jours à moins de trois jours, avec l’objectif de réduire encore ces délais à l’avenir. La simplification s’étend également aux régimes douaniers économiques. L’administration propose plusieurs dispositifs, dont le perfectionnement actif, qui permet d’importer, en suspension de droits et taxes, des matières premières destinées à être transformées puis réexportées. A l’inverse, le perfectionnement passif autorise l’exportation temporaire de marchandises pour traitement ou réparation à l’étranger avant réimportation avec exonération partielle ou totale. Un dispositif de réapprovisionnement en franchise permet également de récupérer les droits acquittés si la matière importée a été réexportée sous une autre forme.

La présentation a mis l’accent sur le statut d’Opérateur Economique Agréé, attribué après un contrôle strict et la signature d’un cahier des charges. Cet agrément ouvre droit à des privilèges importants : simplification des dossiers, allégement des contrôles, accès au circuit vert, qui garantit l’enlèvement rapide des marchandises sans contrôle physique systématique : « La majorité des opérations se soldent en deux ou trois heures », a expliqué l’intervenant. Pour ces opérateurs, les formalités sont centralisées et digitalisées, il n’est plus nécessaire de présenter le registre de commerce ou le numéro d’identification fiscale à chaque opération.

Concernant l’exportation hors hydrocarbures, l’administration a développé des mesures spécifiques : les produits agricoles, notamment les fruits et légumes, bénéficient d’un traitement prioritaire avec des formalités accomplies le jour même, tandis que les autres marchandises sont dédouanées en moins de 48 heures dans la majorité des cas. Une brigade dédiée est chargée de superviser ces opérations. « Aujourd’hui, tout est fait pour accompagner l’opérateur économique, simplifier les formalités et créer un climat de confiance », a conclu le représenta de la direction générale des douanes algériennes. 

Karima Mokrani 

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