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BRICE CAPIBEL, DG DE LA SEAAL : «Nous avons mis le cap sur la digitalisation»

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La révolution digitale est devenue l’empreinte de la Société des eaux et d’assainissement d’Alger (SEAAL) qui a inauguré récemment une agence en ligne(Wakalati) qui facilitera incontestablement la vie à ses clients. Un projet qui viendra compléter le dispositif de la relation clientèle de SEAAL qui peut se targuer, aussi d’avoir digitalisé l’ensemble de son réseau. Son directeur général, Brice Capibel revient, dans cet entretien qui suit, aussi bien sur le chantier de la digitalisation que sur d’autres chantiers aussi importants les uns que les autres.

Entretien réalisé par Larbi Tazrout

Vous avez lancé le jour de l’inauguration de la 15ème édition de Pollutec une agence en ligne baptisée Wakalati. Pouvez-vous nous parler davantage de ce projet ?
SEAAL s’est donné comme mission de simplifier les échanges avec ses clients par le renforcement de ses moyens numériques. Avec le lancement de l’agence «Wakalati » on renforce le dispositif de relation clientèle qui se trouve au cœur de la politique de SEAAL. Il faut savoir qu’on a 40 agences clientèles physiques dont 28 à Alger et 12 à Tipaza. Ces agences reçoivent les clients pour toute procédure administrative (facturation, réclamations, demandes de branchement, etc). On dispose aussi d’un centre d’appel téléphonique qui est le CATO, joignable sur le numéro «1594». Ce centre joue un rôle important dans la prise en des réclamations client , d’où l’enregistrement de 400 000 appels par an concernant des demandes sur tous types d’opérations ou de services que dispensent la SEAAL à ses clients. Et avec cette nouvelle agence en ligne qu’on a appelé «Wakalati», on a donc un 3ème vecteur de relations clientèle. En fait, l’agence en ligne c’est l’agence que vous avez dans votre bureau, dans votre salon, dans votre cuisine. C’est accessible via un ordinateur, un PC portable, une tablette ou un Smartphone. A première vue, l’application WAKALATI offre une interface simple et facilement manipulable, même par les moins technophiles. Une fois téléchargée et installée, il vous suffira d’entrer votre Code Contrat (se trouvant à gauche de votre facture) pour accéder directement aux services offerts par cette dernière. Pour le moment, ce n’est accessible que sur Android mais nous comptons développer, par la suite, l’iOS. L’avantage de cette agence en ligne et qu’elle vous l’accès à beaucoup de services. Principalement, c’est tout ce qui est consultation de facture et de volume de consommation d’eau, l’historique des factures et des volumes, impression de factures, régénération des factures jusqu’à 03 ans d’antériorité, simulation de ses factures…etc. On peut surveiller sa consommation et ça permet d’amorcer une espèce de sensibilisation à la préservation de la ressource. Ça, c’est pour ce qui est consommation d’eau. Ensuite, il y a tout ce qui est réclamation. Par exemple, je vois une fuite dans une rue et tout de suite avec mon portable saisir l’agence en ligne, géolocaliser la fuite, envoyer une réclamation, prendre une photo. Idem, pour les eaux usées, les fraudes ou toute autre réclamation. Il faut savoir que cette réclamation va entrer directement dans le système d’information clientèle. Ensuite, les abonnés de SEAAL ont accès au paiement en ligne avec un portail qui les informe sur tous types d’opérations, tels les travaux de maintenance, les perturbations de l’alimentation en eau potable (AEP). Ce qui est très important dans l’agence en ligne, c’est que ça marche comme sur un compte facebook avec des notifications. En fait, dés que la facture est mise, une notification est envoyée. Ceci dit, ça va évoluer car il y a beaucoup d’informations liées à d’autres services qu’on veut intégrer dans ce portail. Par exemple, la demande de branchement en ligne qu’on n’a pas encore fait mais ça viendra. On veut aussi informer nos clients quand il y a des perturbations avec des notifications. Comme nos clients sont géolocalisés, une fois que l’on aura identifié la zone de perturbation, il y aura une notification qui pourra être envoyée directement au client avec cette application. Le client pourra aussi configurer sa consommation et il pourra dire que je ne veux pas dépasser 50 000 m3 par trimestre et dés qu’il dépasse ce seuil, on lui enverra une notification sous forme de message d’alerte.

La SEAAL a mis le paquet sur la digitalisation. Pouvez-vous nous parler de ce chantier ?
On a beaucoup misé sur la digitalisation. C’est un chantier très vaste qu’on a entamé ça a fait bien un moment. Il y a l’agence en ligne mais tous nos réseaux sont digitalisés dans des systèmes d’information géographiques. On a investi récemment dans un outil qui s’appelle Aquadvence qui permet de gérer et identifier les eaux non facturées en croisant différents types d’informations (pression, débit). SEAAL ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et ambitionne d’introduire le compteur intelligent pour inciter les clients à réduire leur consommation d’eau potable. On ambitionne également de rendre intelligent les réseaux d’assainissement et investir dans les compteurs intelligents pour pouvoir aider les gens à baisser leur consommation. Un tel procédé a montré son efficacité dans des pays où il a été mis en place. Avec le compteur intelligent, on peut inciter le client à réduire sa consommation d’eau potable.

D’où certainement l’exposition dans le stand se SEAAL au Salon de Pollutec de deux compteurs intelligents…
En effet. Durant ce salon de Pollutec, on a vraiment voulu insister sur le digital quoi qu’aujourd’hui on mit les feux beaucoup plus sur nos métiers de base. Sur le stand de SEAAL, il y a un plan pour la préparation de la saison estivale 2019. Et qui dit préparation de la saison estivale, dit grands travaux. Comme par exemple les travaux qu’on a faits l’année dernière sur la galerie 1800, dans la commune de Kouba sur une distance de 2 km. Et actuellement on est en train de faire l’inspection de l’autre partie de la galerie. Il y a aussi les gros travaux de pose de conduites de 12 km à l’est d’Alger pour améliorer la distribution de l’eau potable mais aussi des projets de réalisation de réservoirs de stockage d’eau à Sidi Moussa et à l’ouest d’une capacité de 20 à 30 000 m3.
En fait, la chose sur laquelle je veux vraiment insister, c’est la double dimension de la SEAAL qui est une entreprise opératrice qui gère le service public de l’eau à Alger et à Tipaza, mais également elle est opérationnelle à travers la réalisation de gros travaux dans l’assainissement et l’AEP. On peut pas concevoir un meilleur service public de l’eau sans les infrastructures adéquates et vice versa, les deux piliers sont indissociables. Mais on ne va pas améliorer le service qu’avec du digital. Pour ce qui est de l’assainissement, SEAAL, avec le concours des directeurs des ressources en eau des wilayas de Tipaza et d’Alger, a établi un plan de réduction des rejets en mer des eaux usées, ce qui permettra de protéger le littoral de ces deux wilayas.

A combien estimez-vous le taux d’épuration des eaux usées dans ces deux wilayas ?
Actuellement le taux d’épuration des eaux usées et de l’ordre de 65%. Donc 35% des eaux usées sont rejetées en mer sans traitement. Il y a encore beaucoup de travail à faire sur ce registre. On doit avoir encore quelques projets pour augmenter le taux d’épurations des usées afin d’en réduire leur rejet en mer. Mais avec la mise en service du nouveau collecteur dans la commune de Raïs Hamidou (ex Pointe-Pescade) dans la banlieue nord-ouest d’Alger, on va pouvoir intercepter beaucoup de rejets des eaux usées. Il y a aussi la mise en service de la station de Zeralda à ouest d’Alger qui va, elle aussi, être d’un grand apport dans la stratégie de secteur de réduire au maximum le taux de rejet des usées. C’est le cas aussi de celle de Mahelma qui sera réceptionnée dans un an et demi.
L. T.

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