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Christina Chalita, vice-présidence de Nasco Insurance Group : « Le marché algérien nous est très cher»

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Rencontrée en marge de la tenue de la 33ème conférence du GAIF à Oran, la vice-présidence du courtier d’assurance et de réassurance Nasco RE parle, dans cette interview qui suit, du marché algérien, de son potentiel et des démarches de son groupe afin de pouvoir disposer d’une représentation physique en Algérie. Christina Chalita évoque également les relations qu’entretient son groupe avec les acteurs du marché algérien des assurances ainsi que des signaux de reprise après deux années de crise sanitaire ayant fortement impacté le secteur des assurances.

Entretien réalisé par Lynda Mellak

Vous avez représenté Nasco Re à la 33e conférence du GAIF qui s’est tenue à Oran début juin. Parlez-nous de votre groupe et de ses métiers ?
Nasco Re est un courtier de réassurance établi en France depuis 1976. Nous sommes un groupe qui opère au Moyen-Orient et en Afrique. Nasco Re est un courtier d’assurance dédié spécifiquement à la région Moyen-Orient et Afrique où nous réalisons un chiffre d’affaires d’un milliard de dollar annuellement et employons environ 350 collaborateurs. Nous sommes basés aux Emirats arabes unis, en France, au Liban, au Qatar, en Egypte et en Arabie Saoudite.

Quelle appréciation faites-vous de l’organisation de cette conférence et quelle était son utilité pour votre groupe ?
Je dois vous informer d’abord que nous entretenons une relation avec le marché algérien des assurances vieille de 25 ans. C’est un marché qui nous est très cher ; c’est un marché dynamique et sophistiqué étant donné ses opportunités en matière d’assurance et de réassurance notamment avec, bien évidemment, la présence de grosses entreprises à l’instar du groupe Sonatrach. La Conférence était très utile pour nous car elle nous a permis de se remettre à rencontrer les partenaires et l’ensemble des autres acteurs du marché des assurances et de réassurance après deux ans de coupure due à la pandémie. Nous sommes tous aussi fiers que la première conférence post-Covid du GAIF se tienne en Algérie où nous avons d’importantes relations d’amitié et de partenariats avec les acteurs locaux.

Vous entretenez d’importantes relations d’affaires avec les assureurs et réassureurs algériens mais il semblerait que Nasco Re n’a pas une présence physique sur le marché algérien, pourquoi ?
Nous détenons une licence et nous sommes approuvés par le régulateur algérien en tant que courtier d’assurance et de réassurance. Notre licence a été renouvelée pour cette année également et nous sommes en train de discuter de l’importance d’avoir un bureau et une représentation du groupe Nasco en Algérie. Nous espérons que nos démarches à cet effet puissent aboutir dans les prochains mois, voire avant la fin de l’année en cours.

Après deux années de crise sanitaire qui a affecté grandement l’activité économique mondiale, le monde des assurances compris, les acteurs du marché ont pu finalement se rencontrer à Oran à l’occasion de la tenue de la 33ème conférence du GAIF avec à la clé des séances B to B. Ces rencontres ont-elles été bénéfiques pour votre groupe ?
Effectivement, je crois que notre marché ne peut fonctionner que par ces rencontres. Le marché de réassurance plus spécifiquement, étant donné sa structuration, a besoin de ce genre de rencontres, étant donné qu’il s’agit d’un métier de personnes qui, par nature, ont besoin de se rencontrer et de discuter des opportunités d’affaires. Les rencontres sont pour ainsi dire très essentielles pour notre métier afin de pouvoir échanger et négocier. Moi personnellement j’estime que notre métier ne peut fonctionner qu’avec les rencontres. Nous ne pouvons que remercier les organisateurs algériens et les membres du GAIF pour le succès de cette conférence tant attendue. Le marché algérien se démarque réellement avec la tenue réussie de cette conférence. C’est un marché qui a beaucoup évolué notamment sur les risques majeurs liés aux secteurs pétrolier et gazier. Nous espérons que le marché traditionnel puisse atteindre rapidement sa maturité compte tenu de son potentiel. C’est là où il faut justement redoubler d’effort afin de permettre à ce marché d’atteindre les niveaux de maturité en adéquation avec son potentiel.

Après deux années de choc pandémique, peut-on parler aujourd’hui de reprise de l’industrie de l’assurance ?
Effectivement, nous pouvons parler aujourd’hui de reprise et celle-ci sera beaucoup plus importante que ce qui était initialement prévu. C’est un sentiment que je retrouve chez les assureurs algériens, animés d’une forte volonté et une forte dynamique, de l’optimisme, des projets et de nouvelles idées dont le marché en a besoin pour renforcer et pérenniser cette reprise.
L. M.

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