Accueil L'ÉDITO Diversification économique : doucement mais… sûrement !

Diversification économique : doucement mais… sûrement !

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Le verre à moitié plein ! Tel, se laisse à lire, le constat du président de la République sur la situation économique du pays, fragmenté dans une longue interview accordée, fin du mois de janvier écoulé, à l’Oxford Business Group (OBG).
Il était question de la diversification de l’économie nationale que Bouteflika considère comme un objectif «central et incontournable», relevant toutefois que si les résultats enregistrés jusque- là n’étaient pas négligeables, ils restaient, pour autant, insuffisants, aux yeux du Chef de l’Etat.
Deux éléments- clés, éminemment économiques, à savoir la crise financière de 2008 à l’échelle mondiale, et celle propre à l’Algérie, due à la déclinaison des revenus des hydrocarbures pour cause de chute brutale des prix de pétrole, depuis 2014, ont précipité l’élan de la l’Algérie vers une politique de diversification des ressources, devenue, imparable mais surmontable, le Président mettant en avant dans son interview «la résilience» du pays , «mais également sa grande capacité d’adaptation et de flexibilité».
Une posture, grandement aidée par une perspicacité traduite, au cours des années antérieures par la mise en place d’une «instrumentation à l’effet d’amortir ces chocs», via le remboursement de la dette extérieure, la réduction de l’endettement intérieur de l’État, la favorisation du financement domestique du développement, la consolidation des réserves de changes, le renforcement de l’assise financière des banques et , enfin, la création d’un fonds d’épargne publique.
Ainsi défriché, le terrain ouvre désormais sur un nouveau modèle de croissance que balise résolument certains principes fermes, tels la rationalisation et l’efficacité de la dépense publique, la solidarité et la justice sociales, le renforcement de la place de l’entreprise, notamment privée, dans l’économie nationale, l’amélioration continue de la gouvernance dans tous les domaines et la réaffirmation de la concertation sociale dans la conduite des affaires économiques.
Pour le gouvernement, il s’agira de contenir les investissements infrastructurels n’ayant pas un effet d’entraînement sur les capacités productives, à éliminer progressivement les déficits du budget et de la balance des paiements, à rendre plus visibles les politiques et stratégies sectorielles, à poursuivre l’assainissement du climat des affaires et à promouvoir les exportations, en particulier hors hydrocarbures, par des actions mieux organisées et plus ciblées.
En parallèle, l’Etat veille à encourager l’investissement, national et étranger, notamment dans les secteurs et filières à forte valeur ajoutée, les énergies renouvelables, l’agro-industrie, les services et l’économie numérique, l’aval des hydrocarbures et le secteur minier, le tourisme et les zones logistiques.
Inexorablement, la roue de la diversification de l’économie tourne. Doucement mais sûrement. Dans le bon sens, surtout !
Par Hacène Nait Amara

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