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Komidor Hamidou Njimoluh Ambassadeur du Cameroun en Algérie : «L’expérience algérienne est souhaitée en Afrique»

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L’Ambassadeur du Cameroun en Algérie, Son Excellence Monsieur Komidor Hamidou Njimoluh, estime dans cet entretien accordé à Indjazat, que l’expérience algérienne dans le secteur de la transformation industrielle pourrait très bien servir son pays à développer son économie. Pour lui, la création de la nouvelle zone de libre-échange commerciale est une opportunité que les pays du continent devraient saisir pour mutualiser leurs économies.

Entretien réalisé Par Hacène Nait Amara

Qu’est-ce qui a motivé votre participation au Salon IMPEX 2021 ?
C’est un Salon où l’on invite tous ceux qui peuvent participer au commerce interafricain. Le Cameroun est un pays africain, un pôle d’attraction en Afrique centrale, un pôle d’attraction des investissements et de diffusion du commerce africain. C’est pourquoi il est important pour nous de participer à ce genre de manifestation. Notre Ambassade est la porte ouverte au Cameroun, ce grand pays de l’Afrique centrale qui dispose de beaucoup de produits primaires en attente de transformation. L’expérience algérienne dans le domaine de la transformation et de la création de produits manufacturés est assez solide, si bien que nous souhaitons l’acquérir et inviter l’Algérie à faire la faire partager, à travers des projets de développement, de coopération et de fabrication de produits made in Africa. Le Cameroun est ouvert à toutes les entreprises algériennes qui peuvent réaliser une certaine différence avec les entreprises occidentales, d’autant qu’elles sont africaines et cherchent en sorte que le développement économique et commercial puisse s’intensifier en Afrique.

Que pensez-vous de la création récente de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) ?
La Zone de libre-échange continentale africaine est la bienvenue pour faire du continent africain, de près d’un milliard et demi de consommateurs, un grand marché où tout le monde y trouve son compte. Le Cameroun veut à travers cette espace participer aux échanges, écouler ses produits, obtenir une diversité des produits et participer au développement des pays du continent. Nous sommes donc partie prenante de cette grande aventure africaine qui représente une vraie révolution de mentalités. C’est aussi un appel lancé aux Africains à l’effet de mutualiser leurs économies, leur politique et leur diplomatie de manière à agir en un seul bloc et avoir une seule voix.

Comment évaluez-vous les échanges commerciaux entre le Cameroun et l’Algérie ?
Je préfère éviter de parler de statistiques, car le plus important c’est ce qui se fait dans la pratique. Je participe à ce genre de manifestation économique pour provoquer justement une dynamique de contact entre les opérateurs économiques algériens et camerounais qui désirent s’échanger entre eux. J’attends que cette dynamique prenne forme et qu’il y ait vraiment des échanges entre les deux pays, d’autant que la volonté politique existe et que les relations sont excellentes. Il faut donc saisir cette opportunité pour agir et nous sommes là, disposés à faciliter les choses.

Qu’est-ce qui entrave, à votre avis, le développement des échanges commerciaux entre les pays africains ?
Nous sommes tous enclins à des erreurs. Il faut maintenant agir rapidement, d’autant que cette nouvelle zone de libre-échange à beaucoup de défis à relever sur le plan infrastructurel, transport, communication et industriel.
Il faut aussi entamer l’industrialisation de l’Afrique pour qu’il y ait une massification de la production et, partant, un marché diversifié. Les pays africains sont appelés également à harmoniser leurs réglementation car nous ne sommes pays comme l’Union européenne qui s’est bâtie sur des pays déjà construits et développés. Nous sommes des pays toujours en construction dans plusieurs domaines et beaucoup de choses restent à faire. Je souhaite que l’Afrique trouve des ressources nécessaires pour remédier aux erreurs rencontrées et aller vers une réelle intégration des pays africains.
H. N. A.

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