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Redhouane Maachi, Directeur d’activité de Caterpillar Algérie : «Notre avons un matériel adapté au monde agricole»

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Le directeur d’activité de Caterpillar Algérie, Redhouane Maachi revient, dans cet entretien qui suit, sur les activités de l’entreprise qu’il dirige en Algérie, tout en mettant en exergue les performances son matériel et son adaptation au monde de l’agriculture. D’autres questions liées au transfert de savoir-faire ont été également abordées par Redhouane Maachi.

Entretien réalisé par Salim B.

Pouviez-vous nous présenter votre entreprise ?
Je suis directeur d’activité à Caterpillar, dans la division énergie. Notre entreprise Bergerat Mnnoyeur Algérie, est le représentant de Caterpillar en Algérie. Nous activons en Algérie depuis 1976. Notre SPA a été créée en 1999. Nous opérons sur trois segments essentiels à savoir tout ce qui équipement de travaux publics, nous disposons aussi d’une division automotive, (service après vente des camions et engins) ainsi que la partie que je dirige et qui couvre les groupes électrogènes, les centrales électriques, les moteurs marins, les moteurs pétroliers et tout ce qui touche à la partie énergie. Nous pouvons aller d’un simple groupe électrogène jusqu’à des installations très complexes. Nous portons un très grand intérêt à ce Forum agricole algéro-américain « US Algeria Agricultural Forum » dédié au monde de l’agriculture.

Vous participez à un forum dédié l’agriculture. Peut-on savoir qu’il est la relation entre Caterpillar et le monde agricole?
Durant cette rencontre, on a évoqué plusieurs thématiques dont l’extension des zones agricoles, de développement de parcelles de grandes superficies.

En d’autres termes, l’industrialisation de l’agriculture …
Absolument. Donc, nous passons à la phase de l’industrialisation qui nécessite de l’irrigation. Et qui dit irrigation, dit des pompes, et un besoin en électricité et c’est en mode iloté. Donc, des zones arides, des zones isolées qui nécessitent des groupes électrogènes efficaces étant donné que les agriculteurs vont travailler dans des conditions extrêmes au sud du pays à titre d’exemple. Notre entreprise dispose donc des solutions nécessaires à ces conditions et aux besoins du client. Nous disposons d’une gamme assez large qui va du groupe diesel aux groupes à gaz. Pour ces derniers, nous avons acquis une expérience à l’international. Ces groupes permettent de récupérer de la chaleur dans les serres, pour réguler la température. Donc cette chaleur peut être utilisée toute l’année pour les besoins de la plantation. Nous pouvons même utiliser les gaz d’échappement comme fertilisants. Voilà brièvement, l’une des solutions que nous proposons aux agriculteurs.

Avez-vous eu déjà des commandes d’équipements agricoles ?
En Algérie, nous travaillons avec des entreprises qui vont du simple utilisateur jusqu’aux installations industrielles. Toutefois, nous sommes beaucoup plus orientés industrie. Les entreprises font appel à nos services, les data centers, la téléphonie. Nous travaillons aussi avec la Sonelgaz dans les centrales électriques du Sud et le réseau non connecté. Dans le domaine agricole à grande échelle, pour le moment nous proposons la vente d’installations. Nous voulons aller vers des installations au niveau de grands périmètres agricoles.

Etes-vous actuellement en discussion avec des entreprises ou des agriculteurs ?
Nous sommes une entreprise de droit algérien. Nous employons 450 personnes, dont 70 qui sont spécialisés dans le domaine de l’énergie. Nos solutions existent et nous sommes en discussions continues, si ce n’est l’agriculteur lui-même nous sommes en discussion avec l’industriel qui fait la transformation des produits agricoles. Sans citer les noms, nous avons entre autres, un leader des pattes en Algérie, nous avons aussi une entreprise de transformation de la tomate. Donc, le passage vers l’agriculture ne devrait nous poser des soucis. Nos technologies nous permettent aussi de passer aisément d’une simple utilisation vers la couverture de grands périmètres agricoles (GPA).

Etes-vous touchés par les restrictions aux importations décidées par le gouvernement ?
Oui, tout le monde est touché. Donc, je dirais que le consommer algérien permet de créer cette autonomie dans le marché s’il s’oriente vers le produit local. Ce qui permet aussi aux entreprises de s’ouvrir. Pour Caterpillar Algérie, notre rôle c’est d’apporter des solutions industrielles et semi-industrielles en tant que fabricants ou importateurs de solutions innovantes.
Justement, dans nos projets semi-industriels, nous avons lancé récemment les travaux d’un grand centre de rénovation des moteurs pétroliers. Ce qui fait qu’au lieu de réexporter le matériel ou faire appel à une ressource humaine étrangère, nous avons mis en place des ateliers de maintenance ici en Algérie. Ce sont des ateliers qui existent depuis plusieurs années, mais la nouveauté c’est le process semi-industriel dans la maintenance. Nous allons probablement faire l’inauguration de cette structure dans les prochains mois. Une fois opérationnel le centre aura une garantie-constructeur, et un process validé par la maison mère de Caterpillar. C’est un centre qui permettra de faire un transfert de savoir-faire et de compétences aussi. Nous tablons à ce qu’il ait à l’avenir une maintenance totale avec des compétences algériennes.

Avez-vous l’intention à l’avenir de mettre en place une usine de fabrication ?
Dans un projet industriel, il faut connaître d’avance sa valeur ajoutée. Il faut avoir aussi un réseau de sous-traitance dense et complexe. Réaliser un projet de montage ou de production n’est pas à l’ordre du jour aujourd’hui, mais toutes les possibilités sont envisageables à l’avenir. Il y a eu des études qui ont été réalisées. Mais si on fabrique un matériel qui coutera plus cher que celui importé, je me demande qu’elle sera son utilité. Je vous parle des perspectives à court terme. Toutefois, si le réseau de la sous-traitance évolue, la donne pourrait changer aussi.

Quel est le chiffre d’affaire de Caterpillar Algérie ?
Le chiffre d’affaire n’est pas un indicateur de l’évolution de l’entreprise. J’ai intégré l’entreprise en 2006. Nous étions à 100 employés, actuellement nous sommes à 450. Le nombre d’expatriés représentait 20% en 2006 alors aujourd’hui il n’est que de 2%.
S. B.

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