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17% de l’eau provient des stations de dessalement d’eau de mer : «Les process techniques de traitement de l’eau en constante amélioration»

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Smain Amirouche

L’Algérienne des eaux (ADE) est à l’affut des nouvelles technologies, les équipements susceptibles de tirer vers le haut un secteur aussi névralgique que sensible et sous pression en permanence. Selon Smain Amirouche, directeur général de l’ADE, les process techniques de traitement de l’eau s’améliorent d’année en année chez l’ADE. L’entreprise veut intégrer cette préoccupation d’excellence à travers de nouvelles techniques de digitalisation, de nouveaux plans de modernisation et de la rénovation des choix et des modes de gestion.

Par Lynda Mellak

Interrogé à l’occasion d’une conférence-débat autour de la ressource hydrique en Algérie organisée en marge de la 15 e édition du Salon international des équipements des technologies des services de l’eau et de l’environnement (Pollutec 2019), tenue du 11 au 14 février écoulé à Alger, Smain Amirouche se dit satisfait du niveau rapidement mis en œuvres par l’entreprise en matière d’innovation et de développement des systèmes de gestion et de contrôle. En effet, dit-il, l’ADE se positionne au top sur les nouvelles innovations en matière de traitement de l’eau, de stations de pompages ainsi que dans le dessalement d’eau de mer. D’ailleurs, l’entreprise a fait recours au dessalement de l’eau de mer et a pu être promue comme une alternative stratégique permettant de sécuriser l’alimentation en eau potable de certaines villes du littoral et d’agglomérations proches.
Par ailleurs, d’après Smain Amirouche, l’ADE accroit dans sa stratégie de développement et se lance pour la première fois dans les techniques de dessalements de l’eau de mer avec des études de réalisations faites par une équipe d’ingénieurspropre à l’entreprise.
La nouveauté, également, des services d’alimentation en eau chez l’ADE consisterait en le projet de mise en place d’un compteur nouvelle génération, le «smart-meetring» ou compteur intelligent, une solution à la gestion rationnelle de l’eau. «  Nous sommes en discussion avec l’entreprise Sonelgaz pour le développement de cette technologie.
Ceci permettra une gestion et contrôles à distance des relevés périodiques de chaque utilisateur. Le nouveau système permettra également l’alerte en cas de fuite domestique ainsi qu’une économie d’eau appréciable pour la maîtrise de sa consommation », explique le premier responsable de l’Algérienne des Eaux.
Pour l’ADE, les nouveaux services digitalisés consiste un projet majeur dans sa relation clientèle puisqu’il donne aussi un accès direct au solde client, l’historique de consommation et factures. Grâce à cette fonctionnalité, le client peut visionner et éditer sa facture en ligne et la payer sans se déplacer à l’agence»
Concernant l’aspect sanitaire, le DG de l’ADE a fait savoir que près de 720 spécialistes interviennent quotidiennement dans le traitement et dans le contrôle de la qualité de l’eau produite et distribuée par l’ADE sur l’ensemble du territoire national. Plus de 85 laboratoires de process situés au niveau des stations de traitement travaillent dans ce sens, dotés d’équipements de haut niveau technologique aux standards internationaux. S’agissant des fuites sur le réseau de distribution, Smain Amirouche a assuré que l’ADE travaille sur le redéploiement des effectifs pour une plus grande présence sur le terrain.« Actuellement, il existe 177 brigades de surveillance du réseau national. Ce n’est pas encore suffisant », a-t-il constaté. En 2018, il a été enregistré, dit-il, une moyenne de 921 fuites réparées/jour. Par ailleurs, l’ADE ambitionne de réduire les pertes d’eau au niveau de son réseau de distribution estimées à 30 % actuellement à 18% à l’horizon 2030.
Dans sa conférence animé autour des ressources hydriques en Algérie, Smain Amirouche a indiqué que près de 17% de l’eau distribuée par l’ADE sur le territoire national provient des stations de dessalement d’eau de mer, avec un volume de près de 1,34 millions m3/jour. L’Algérie compte actuellement 21 stations de dessalement sur l’ensemble de son littoral, ce qui permet d’alimenter 6 millions d’habitants en eau potable. Tandis que 50% de l’eau distribuée est issue des ressources souterraines et 33% provient des eaux de surface.
En termes d’approvisionnement, Smain Amirouche a souligné le programme de développement de l’ADE d’ici 2020 qui comprend l’acquisition de la gestion de l’approvisionnement de l’ensemble des 1.541 communes du pays y compris les douars et les agglomérations secondaires.
Avec près de 7,9 millions m2/jour mis sur le réseau au profit de 6 millions d’abonnés, l’ADE fournit quotidiennement en eau potables 80% de la population nationale dont 46% est approvisionnée 24h/24, a-t-il avancé.
L. M.

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