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Abdelwahab Ziani, président de la CIPA : «Le président a confiance en l’entreprise et nous avons confiance en lui»

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Pour la première fois, les sept organisations patronales nationales se sont mises en rangs serrés pour faire entendre leurs voix aux plus hautes autorités de pays. La tenue de la rencontre nationale sur le plan de relance économique, les 18 et 19 du mois d’aout écoulé était une occasion idoine pour ces organisations patronales pour remettre au gouvernement un document commun contenu une batterie de propositions que ses rédacteurs jugent nécessaires pour une relance économique effective de l’économie nationale. Abdelwahab Ziani, porte-parole de ses organisations et néanmoins président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), est optimiste quant à l’aboutissement du plan de relance économique annoncé par le président de la République.

Par Yasmina Houadi

La Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) affiche une grande satisfaction des actions et des propositions du président de la République et du gouvernement visant la relance de l’économie dans une Algérie nouvelle. La CIPA accueille favorablement la main tendue par le président Tebboune et affirme qu’elle aussi, à travers tous ses membres, est prête à accompagner les pouvoirs publics dans leur quête du redressement économique. Mardi 18 août 2020, lors des travaux de la conférence nationale sur le plan de relance économique, présidée par le chef de l’Etat, accompagné du Premier ministre, Abdelaziz Djerad et des membres du gouvernement, la CIPA a présenté au gouvernement un document commun signé par 17 organisations patronales. Il contient des proposions de sortie de crise et de relance économique véritable. C’est une première du genre, fait observer Abdelwahab Ziani, le président de la CIPA qui est intervenu récemment sur les ondes de la Chaînes III de la Radio nationale. Une première pour ce qui est du document commun et une première s’agissant de l’initiative du président de la République de voir sérieusement avec l’ensemble des acteurs économiques ce qui freine chaque fois l’avancée de la machine économique en Algérie. Dans des déclarations faites à la radio algérienne, le président de la CIPA s’est particulièrement réjoui du retour de la confiance entre les institutions et les opérateurs économiques. «Le président de la République a confiance en l’entreprise. Et nous avons confiance en lui. Nous avons constaté une disponibilité réelle de part et d’autre pour le dialogue et la concertation. C’est très important». Dans le document remis au gouvernement, les organisations patronales ont souligné la nécessité de revoir les codes d’investissement, des marchés publics et du travail. Libérer les initiatives, donner la priorité à l’entreprise algérienne dans l’octroi des marchés publics. «La liberté d’investir est consacré par la loi mais dans les faits, cette liberté n’existe pas. Il y a trop de contraintes, trop de freins. L’institution bloque l’investissement. Il y a la bureaucratie. Il faut revoir tout cela. Il faut adapter les textes de loi à l’environnement de l’entreprise. Et il faut surtout les respecter et les appliquer avec rigueur. Il faut une stabilité juridique» note le représentant de la CIPA. Pour le code du travail, «il ne faut pas pénaliser ceux qui peuvent exercer deux jobs. Aussi, il faut désormais prendre en considération l’apport du télétravail». Le document remis par la CIPA au gouvernement prône la poursuite de la réforme du système bancaire et financier, la promotion du crédit à long terme, la révision et l’encadrement des différentes formes de subventions, l’allègement des procédures de création d’entreprises, poursuite de la lutte contre l’économie informelle, amélioration du climat des affaires et mise en place d’une loi encadrant le partenariat public-privé. Parlant du partenariat public-privé, les industriels de la CIPA rappellent l’existence chez le public de surfaces énormes, souvent bâties et non exploitées. Le privé qui est à l’étroit aimerait avoir ces surfaces pour une exploitation rapide et rentable. M. Ziani précise que les opérateurs privés ne cherchent pas à s’associer avec les grands groupes publics mais juste avoir des espaces pour un exercice satisfaisant de ses activités. Et que tout cela soit encadré par des textes de loi. Toujours à la recherche d’efficacité et d’efficience dans l’exercice du métier, les 17 organisations patronales appellent au renforcement du système d’information économique et sociale. La maitrise de l’information est primordiale dans un contexte de recherche de nouveaux marchés et de nouvelles opportunités. Dans ce même contexte, les organisations patronales plaident pour le sauvetage des entreprises en difficultés. «Il ne faut pas laisser l’entreprise mourir. Il faut récupérer toutes nos entreprises. Les aider à se relever et sensibiliser à la consommation du produit local. C’est en encourageant la consommation locale qu’on assurera le maintien des postes d’emploi et parc conséquent la préservation du pouvoir d’achat» soutient le premier représentant de la CIPA. Mieux, l’entreprise algérienne veut s’externaliser, aller à la conquête du marché africain. «Il ya une porte sur le Sahel qui s’appelle 10 milliards de dollars» affirme M. Ziani, non sans insister sur les contraintes au niveau des banques qui, selon ses propres dires, se distinguent par une grande frilosité. «Les banques sont frileuses. Il faut que cela s’arrête. Les banques nous connaissent. Elles doivent nous accompagner. Il va falloir baisser les taux. Des pays non musulmans font des taux de 0% et nous, nous sommes encore à 11%. Ce n’est pas normal. On tue l’entreprise de la sorte. Il est temps que tout ce qui fait frein à l’entreprise disparaisse. Nous avons confiance en le président de la République».
Y. H.

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