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AL24NEWS : Voyage initiatique dans un mainstream

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Le ciel était clément ce jeudi, dans cette moitié d’un mois de novembre fort pluvieux, arrivé à point pour soulager d’un stress hydrique anxiogène. Le fait confinait à une allégresse imperceptible et diffuse.
Direction, le Palais des expositions, depuis le centre de la Capitale. Pour une fois, la circulation était plutôt fluide ; ce qui a contrarié un chouia ce plaisir de yeux de contempler la majestueuse Grande Mosquée d’Alger, récipiendaire, du reste et tout fraichement, de la distinction du Chicago Athenaeum Museum comme étant l’une les plus belles œuvres architecturales au monde pour l’année 2021.
L’Algérie, tout compte fait, garde intacte sa stature de pays qui aligne des réalisations, malgré les adversités.
Deux autres paramètres viendront conforter cette thèse.
Ainsi, à l’entrée de la Safex, une procession de camions de gros tonnage stationnaient à hauteur du pavillon central, enguirlandés des drapeaux de l’Algérie, du Sénégal et de la Mauritanie. On l’aura vite compris, il s’agissait d’une opération d’exportation de produits nationaux. Plus tard, les mastodontes roulants allaient s’ébranler dans une cacophonie de klaxons qui conféraient aux lieux une ambiance bon- enfant.

Reportage réalisé par Azzouz Koufi

Le second paramètre, et qui faisait l’objet de notre visite ce jour là, avait trait à l’avènement du tout dernier- né des médias nationaux, pendant- audio visuel. J’ai nommé Al24news, acté symboliquement le 1er novembre.
On avait rendez- vous avec le Directeur- général, Salim Aggar, de la toute nouvelle chaîne pour un petit tour du propriétaire et, pour nous, un voyage initiatique.
Installé en contrebas du pavillon central, le siège brillait par son enseigne-logo très tendance. L’endroit, calme et écolo, est idéal pour l’inspiration et la production intellectuelle, au demeurant toujours ardue. Le parvis est nickel. Tout comme l’intérieur du siège, dans ses moindres coins et recoins et que nous aurons à arpenter plus tard.
A papoter tranquillement, mon collègue et moi, on ne prêta attention à la Polo citadine de cinq ans d’âge qui venait de stationner à quelque mètres de nous. Une silhouette familière s’en extirpa, un éternel sourire barrant un visage avenant où une barbe de deux jours s’obstinait à s’épaissir.
Salim Aggar venait d’arriver. A bien des égards, pensai-je, le Dg d’Al24news correspondait parfaitement à l’antithèse du stéréotype du ‘’moudir’’ suivant la formule bien de chez nous. C’est-à-dire, tiré sur son trente et un, l’air délibérément austère et roulant carrosse rutilant, estampillé ’’service’’, avec chauffeur et tutti quanti.
Dans une atmosphère cordiale, le Dg nous invite dans son sanctuaire professionnel. Sitôt dedans, l’on retrouve la même sensation agréable de l’infiniment propre et nickel dans les couloirs et bureaux, à peine altérée quelque peu par l’exigüité des lieux.
Salim Aggar nous dirige au premier niveau et après notre introduction auprès du principal responsable de l’open- space, c’en est un, alla vaquer à ses occupations surchargées, durant cette période cruciale du lancement de la chaîne.
Le lieu s’apparente à une véritable fourmilière. Un quasi empire silencieux qui renferme, en fait, cinq départements regroupés et chapeautés par Amine, rédacteur en chef et chef du service. Il s’agit des services de Rédaction, Web, Infographie, Informatique et Administration.
Le responsable du segment de l’internet d’Al24news mettra en avant la sensibilité extrême de la diffusion des programmes, spécialement les JT, via les plateformes Facebook, Twitter et Youtube ; des ‘’must’’ incontournables, s’agissant de toucher le maximum de public, intra et extra muros, tout en se mettant au diapason des concurrents, à l’international.
Il se targue surtout d’une maitrise technique de haute facture pour proposer une grande qualité au niveau du son, de l’image et du graphisme en vogue sur l’ensemble de la chaîne.
Dans la salle, de prime abord surpeuplée, journalistes, infographes informaticiens et administrateurs, un panel de pas moins d’une vingtaine d’employés dont une grande partie de femmes et de jeunes, tous pétillants d’ambition, semblaient parfaitement s’accommoder d’une telle promiscuité professionnelle, chacun s’affairant devant son PC, label dernière génération, lot commun du reste de tous les équipements qui font fonctionner la chaîne. Surtout, le labeur est effectué dans un silence religieux. D’évidence, le travail s’effectue par roulement de brigades à tous les niveaux. Au gré du créneau de diffusion, il est loisible de rencontrer dans les couloirs des rédacteurs- présentateurs psalmodiaient leurs textes avant le passage à l’écran. Des textes révisés par le service de correction d’abord et, ensuite, par les rédacteurs en chef pour les trois langues de diffusion, à savoir l’Arabe, le Français et l’Anglais.
Entretemps, le service- montage, au rez- de- chaussée, intervient sur le montage, veillant méticuleusement à peaufiner l’aspect artistique de l’info à présenter, nous indiquera le responsable de ce département, Karim. C’est l’avant- dernière phase du produit avant de passer à l’écran. La plus cruciale aussi, sachant l’attrait que l’image exerce sur le téléspectateur.
Enfin, place au plateau ! Un bijou de structure avec un design à couper le souffle, rehaussé par un habillage changeant, une vidéo- Hol de dernière génération à cinq résolutions. Des équipements ultra sophistiqués, sur lesquels veille Youcef, directeur de la régie et son équipe de techniciens.
Sons-lumières-qualité de l’image, ou le triptyque qui devrait déjà opérer la démarcation, sous forme de grand défi, d’AL24news et en dehors du contenu informationnel, par rapport aux chaines concurrentes dans le gotha mondial de l’audio visuel.
Pour ce qui est de l’aspect rédactionnel, sans lequel le média lourd perd toute sa substance, Saïd Mokeddem est à la partition pour le programme en langue nationale qui s’accapare la part du lion. Le Red- chef s’appuie sur un staff d’une trentaine de journalistes, dont deux chefs d’édition.
Sa consœur, Nabila Hocine, cumule, pour l’heure, la responsabilité des programmes en Français et en Anglais. Enorme challenge pour la vingtaine des jeunes journalistes, dès lors qu’il s’agit d’aller placer la balle à l’international, où la moindre faille est proscrite.
Mais, et à l’image de leur patron, l’envie est là, l’ambition aussi et, plus encore, la volonté de se surpasser pour atteindre le graal.
‘’Pas loin de la coupe aux lèvres’’ ?
Salim Aggar, que nous accrochions in extremis dans son bureau pour le mot de la fin, y croit dur comme fer.
«Nous sommes sur la bonne voie, les gens sont motivés et l’on se construit doucement mais sûrement», dira- t- il une première fois avant d’enchaîner, ne pouvant retenir un satisfecit précoce : «de l’avis de grands professionnels, le JT gagne déjà en aura grâce à la qualité de l’image et du contenu».
Le Dg d’Al24news conclura par une profession de foi qu’il veut sans appel. «Nos sommes d’ores et déjà seul leader au Maghreb, nous nous assignons trois ans pour conquérir le bassin méditerranéen ; nous y arriverons !», assénera-t-il d’un ton résolu.
A. K.

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