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Charraf-Eddine Amara, président de la FAF à propos du sacre de l’EN A’ : «Nous l’attendions…»

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La coupe arabe- FIFA, arrachée de haute lutte par l’équipe nationale A’, le 18 décembre dernier à Doha, au Qatar est le «fruit d’un travail de groupe», pour le président de la fédération algérienne (FAF).

Par Lyes Mecht

Invité de la toute nouvelle chaine internationale algérienne, AL24 News, Charaf- Eddine Amara avait le verbe modeste, indiquant que ce troisième titre d’envergure internationale, après les sacres signés durant les deux éditions de la CAN, en 1990 et 2019, «n’est pas le mien mais celui de toute l’équipe qui travaille. Il est le  fruit de travail d’un groupe de personnes que je pilote et auquel je rends hommage», a-t-il soutenu.
Le temps de mettre en avant que l’objectif tracé au départ était ainsi atteint, le patron de la FAF n’a pu s’empêcher de revenir sur les péripéties qui ont jalonné le beau parcours des Verts au Tournoi de Doha, focalisant particulièrement sur la finale contre la solide formation de la Tunisie.
«Le moment fort de la partie, était le but de Sayoud, qui a constitué une sorte de délivrance car j’avoue qu’on avait un peu douté. C’était une réalisation intervenue dans un timing très particulier et qui nous avait permis de souffler un peu», se rappelle-t-il.
Affirmant s’être attendu à cette consécration, Amara se souvient avoir déclaré avant la compétition que «nous allions au Qatar pour ramener ce trophée. J’en avais la conviction et la certitude», confiera- t- il, ajoutant, à l’adresse de ceux qui nourrissaient des doutes que «nous leur avons donné la preuve qu’ils  se sont trompés».

Les  Verts défendront leur titre au Cameroun
Abordant, ensuite, l’échéance proche de l’équipe première, à savoir la phase finale de la coupe d’Afrique des nations, prévue à partir du 9 janvier 2022 au Cameroun, le président de la fédération a affirmé que l’Algérie allait défendre résolument son titre dans une édition qui s’annonce des plus disputées.

 L’avenir de Belmadi  la tête des Verts : «pas le moment»
Sujet qui fâche, même s’il alimente la chronique sur la place publique, l’avenir du coach Djamel Belmadi à la tête de la sélection, n’est pas à l’ordre du jour pour le premier responsable du football national
«La prolongation du contrat du coach national est tellement importante qu’il faudrait l’aborder dans un cadre formel mais également sous l’angle d’un autre paramètre lié à l’amour que voue Belmadi à sa patrie. Cela dit, nous n’allons pas abuser de cette fibre.  Nous en sommes conscients et nous allons aborder la question de son contrat en temps opportun.  Je ne pense pas que ce soit le moment, à la veille d’une CAN», a- t- il tranché.

 Les clubs européens manquent de respect au continent africain
A un autre plan, Amara Charaf- Eddine, n’a pas manqué de fustiger une pression des clubs européens sur les joueurs africains qui y évoluent, «avançant des raisons sanitaires pour ne pas libérer leurs joueurs et estimant que les mesures prises au Cameroun ne sont pas suffisantes pour assurer le bienêtre, la protection des joueurs africains évoluant en leur sein», a-t-il déploré.
A ses yeux, une telle posture constitue «un manque de respect des pays européens à l’égard des sélections et des nations africaines. Les clubs européens ne peuvent pas être aussi hégémoniques, ce sont ces joueurs africains qui font le bonheur de ces clubs et quand leurs nations ont besoin d’eux, ils leur refusent le droit de servir leurs pays. Il ne faut pas l’accepter et il faudrait dénoncer. C’est ce que nous faisons», s’est offusqué le président de la FAF.

Une coupe du monde tous les deux ans est une «bonne chose»
Enfin Charraf-Eddine Amara a évoqué la perspective d’une coupe du monde de football tous les deux ans, défendant chaudement l’idée, sur la base des retombées financières et les perspectives de développement du football dans le continent.
«Nous avons manifesté un accord de principe lors de notre dernière AG de la CAF, si bien entendu, l’étude de faisabilité démontrait la possibilité de cette option», a- t- il indiqué dans cette veine.
Et de conclure sur le même sujet affirmant qu’un Mondial biennal est une «bonne chose pour les nations africaines» car ce format permettrait à beaucoup de pays du continent « de doubler leurs chances de pouvoir participer  à une édition de la coupe du monde puisqu’il y aura augmentation de neuf à dix le nombre de pays africains qui y prendront part. Cela en plus du fait que cela va permettre aux jeunes et à des générations entières de ne pas rater la coupe du monde. Il y a des pays qui ont d’excellents joueurs qui n’ont pas la chance de participer à une édition de la coupe du monde» a-t-il expliqué

La super-ligue africaine : une «bonne chose» pour les clubs africains
Au sujet de la super-ligue africaine en projet, le président de la FAF a tenu à préciser qu’elle «n’est pas la super ligue européenne abandonnée et qui est hors du cadre de l’UEFA. Car, a-t-il expliqué, la super ligue africaine reste sous l’égide de la CAF et FIFA».
Défendant le projet, Charraf-Eddine Amara considère que cela permettra «d’engranger des ressources financières supplémentaires. Avec cette compétition, les meilleurs clubs  évolueront  dans un bien meilleur cadre», précisera- t- il.
Par ailleurs, et s’il estime, sur un autre plan, que l’Algérie  n’a pas organisé une grande compétition de football depuis longtemps, il n’en pas moins affirmé pour autant qu’ «au vu de ce qui est en train de se réaliser comme infrastructures,  nous serons, d’ici une année ou deux, capables d’organiser des compétitions d’envergure internationale», non sans rappeler dans ce contexte que l’Algérie allait organiser le Championnat d’Afrique des nations (CHAN), réservé aux seuls joueurs locaux  en 2023 ainsi que la CAN- U 17 durant la même année.
L. M.

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