Accueil DOSSIER EL KHEIR BAALI PDG DE MAGHREB PIPE INDUSTRIE : «Une occasion pour...

EL KHEIR BAALI PDG DE MAGHREB PIPE INDUSTRIE : «Une occasion pour renouveler les contacts avec nos partenaires»

0

L’entreprise Maghreb Pipe industrie est à sa 15ème participation au salon SIEE POLLUTEC Algérie. Fidèle à son engagement auprès de l’ensemble des intervenant du secteur des ressources en eau, l’entreprise, spécialisée dans la fabrication des canalisations en PRV (polyester renforcé de fibre de verre) 100% algériens, n’a pas manqué, lors de la 15ème édition de ce Salon, de dévoiler son « nouveau-né » sorti tout droit de son usine de M’Sila, à savoir la canalisation en Epoxy dédié spécialement au secteur des hydrocarbures. Rencontré au Salon, le premier responsable de Maghreb Pipe industrie, El-Khier Baali, revient sur cet « exploit » qui constitue, à ses yeux, une fierté pour l’entreprise. Il n’a pas omis de revenir sur le volet exportation de ses produits vers le marché africain.

Entretien réalisé par Hacène Nait Amara

Qu’est-ce qui a fait que Maghreb Pipe Industrie a toujours été fidèle à sa participation au Salon SIEE POLLUTEC depuis 2005 ?
Maghreb Pipe a toujours été une entreprise fidèle à cette manifestation qui est à sa 15ème édition. C’est un salon dédié aux équipements de l’hydraulique auquel nous avons toujours participé depuis qu’il a été lancé en Algérie en 2005. C’est un évènement incontournable pour l’ensemble des intervenants dans ce secteur et il constitue, pour nous, une occasion de renouveler nos contacts, de se mettre à jour par rapport à ce qui se fait dans ce secteur et de se donner une sorte d’évaluation face à ce qui est proposé et exposé par les différents participants, nationaux et étrangers, à ce salon.

Justement, avez-vous réussi à nouer des contacts de partenariat avec ces participants ?
A travers notre participation à cet évènement, l’entreprise voulait d’abord renforcer le capital relationnel dont elle jouit déjà, ensuite essayer de créer de nouvelles opportunités de coopération, de partenariat et d’affaires à travers les programmes prévisionnels et les projets potentiels à réaliser. Donc, notre présence dans ce selon ne peut être que bénéfique pour nos activités.

Quelles ont été les nouveautés de Maghreb Pipe durant ce salon ?
En plus de la gamme de production connue de Maghreb Pipe, nous avons tenu à présenter la gamme qui a été élargie au secteur des hydrocarbures et le « non-circulaire ». Outre le tuyau, notre entreprise produit maintenant les coques, d’autant que nous avons décidé d’accompagner la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (SEAAL) qui a lancé un important programme de renouvellement du réseau AEP à Alger, où il sera question de changer les anciens collecteurs. Aussi, comme nouveauté, nous avons produit cette année la première conduite non circulaire destinée aux hydrocarbures. Sonatrach dispose d’un programme de réalisation de projets avec ce type de conduite. Nous sommes en mesure de leur lui fournir ce type de conduite, mais nous nous sommes confronté à un problème relatif au cahier des charges avec des conditions que nous nous ne pouvons pas satisfaire.

De quoi s’agit-il exactement ?
Je dois rappeler d’abord que Sonatrach avait organisé en septembre 2018 une rencontre pour débattre de la question de la nécessité d’augmenter le taux d’intégration dans les projets lancés par la compagnie. Sonatrach avait alors décidé de dégager un budget de 19 milliards de dollars, sur les deux années qui suivent, pour encourager les entreprises locales à s’impliquer dans la réalisation de ses projets. Cependant, dans la réalité, les cahiers de charges imposés aux fabricants nationaux incluent des dispositions et des exigences que les entreprises nationales trouvent des difficultés à satisfaire. En ce qui nous concerne, nos produits ont été jugés bons et conformes aux exigences techniques, mais on nous demande d’avoir des références et de l’expérience dans deux ou trois projets. Comment peut-on avoir des références si on ne commence pas d’abord par les projets qui sont fait ici en Algérie ?

Qu’en est-il de votre projet d’une usine de fabrication de la fibre de verre que vous avez annoncé l’année dernière ?
L’idée de réaliser ce projet remonte à l’an dernier. Nous avons même entrepris des contacts avec un partenaire saoudien pour sa réalisation en partenariat. Le problème qui se pose maintenant concerne le marché. Nous pouvons lancer une usine de fabrication de fibre de verre, mais le problème qui se pose et que les capacités de cette usine de fabrication de la fibre de verre dépassent énormément le besoin du marché national en la matière. D’où la nécessité de trouver des débouchés en dehors du marché algérien. L’option de l’exportation vers l’Europe se présente pour nous, d’autant que notre produit sera très compétitif, vu que le coût de production devrait être très avantageux. En tout les cas, le projet est toujours en maturation et nous espérons aboutir, d’ici quelque temps, à sa réalisation.

Vous envisagiez aussi d’exporter vos produits vers les pays africains. Où en êtes-vous aujourd’hui ?
En effet, l’exportation vers l’Afrique figure dans notre stratégie. Nous avons participé récemment au Salon des produits algériens en Mauritanie et en Côte d’Ivoire. Nous envisageons également de prendre part à cinq autres Salons qui seront organisés dans d’autres pays africains où il y a d’énormes opportunités de faire connaître nos produits et de les faire écouler dans ces marchés. La seule contrainte qui se pose a trait au financement, en ce sens que la plupart des partenaires intéressés par nos produits nous demandent de venir investir mais exigent de nous des financements par capitaux propres. C’est là où l’Etat devrait intervenir pour, justement, accompagner les investisseurs nationaux à conquérir les marchés internationaux.

Globalement, comment a été pour vous l’année 2018 et comment appréhendez-vous 2019 ?
L’année 2018 a été prolifique pour nous, en ce sens que nous avons profité des divers projets, notamment d’urgence, qui ont été lancé dans le secteur hydraulique par les pouvoirs publics. L’année 2019 devrait également être bonne, puisque nous nous attendons à ce que d’autres projets voient le jour, pour peu que les maîtres d’ouvrage respectent les consignes en matière de « préférence nationale » et optent pour l’utilisation du produit local. Nous sommes en mesure de répondre aux besoins du secteur et nous sommes prêts à nous engager tant sur le plan de la qualité du produit que sur le prix.

Entretien réalisé par Hacène Nait Amara

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here