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Entrée effective à la ZLECAF : L’Algérie s’attèle à l’élaboration d’une stratégie nationale

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L’Algérie s’attèle actuellement à l’élaboration d’une stratégie nationale adéquate devant être présentée dans les tous prochains jours pour l’entrée effective à Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), a annoncé jeudi le ministre du Commerce, Kamel Rezig.

Par Hacène Kamelia B.

ans son allocution à l’occasion d’une journée d’information au profit des opérateurs économiques sur la ZLECAf tenue récemment à Alger, M. Rezig a indiqué que «l’Algérie a bénéficié d’un appui technique fourni par la commission de l’ONU à l’Afrique pour l’élaboration d’une stratégie nationale adéquate en vue d’un accès concret à la ZLECAf tout en définissant les opportunités et les défis prévus afin d’adhérer à cette zone».
A cette occasion, le ministre a fait état de la finalisation de la conception de cette stratégie nationale adéquate pour un accès effectif à la ZLECAf qui sera présentée prochainement.
Il a également appelé les opérateurs économiques à doubler leurs efforts dans l’objectif de bénéficier des avantages accordés dans le cadre de la ZLECAf qui devrait créer un marché de 3000 mds USD. «Il est impératif d’œuvrer à décrocher une part de ce marché eu égard à la position stratégique de l’Algérie considérée comme portail d’accès aux pays africains dont les pays du voisinage (Mali, Niger, Mauritanie, Libye et Tunisie), et ce à travers nombre de postes frontaliers à l’image de Talab Larbi, Bouchabka, Oum Teboul avec la Tunisie et de Mostapha Ben Boulaid (Mauritanie), Deb Deb (Libye) et de Tin Zaouatine et In Guezzam (Niger) qui ont été rouverts», soutient M. Rezig.

Négociations autour de la ZLECAf: une unité de gestion et de suivi créée
M. Rezig a annoncé la création au niveau national de l’unité de gestion et de suivi des négociations de la ZLECAf en vue de «définir et d’unifier la position de l’Algérie dans différentes négociations liées à la zone».
L’objectif de la création de cette unité est de garantir le suivi effectif des négociations de cette zone et de renforcer la coopération et la coordination entre les différentes administrations concernées par la négociation sur cette zone, a-t-il précisé.
La délégation algérienne ayant pris part aux divers réunions des instances de négociation depuis 2016 n’a ménagé aucun effort pour défendre l’intérêt des opérateurs économiques nationaux à l’effet de faciliter l’accès aux marchés africains et effectuer les échanges commerciaux des biens et services, a rappelé le ministre.
Concernant cette journée d’information destinée aux opérateurs économiques nationaux sur la ZLECAf, M. Rezig a déclaré qu’elle vient en application des orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sur l’impératif d’approfondir la concertation avec les différents acteurs économiques en préparation de l’entrée de ZLECAf.
Le but de cette rencontre étant de faire connaître aux opérateurs économiques algériens l’accord fondateur de la ZLECAf et de passer en revue les perspectives et les opportunités qui leur sont accordées dans de le cadre de cette zone et de les orienter pour profiter des avantages proposés au sein de cette zone à l’effet d’accéder le marché africain et augmenter le volume des exportations vers ces pays.
Pour sa part, le président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Réda Tir a indiqué que l’Afrique compte 54 Etats et l’Algérie doit saisir l’occasion de son adhésion à la ZLECAf pour qu’elle soit fortement présente dans le marché africain, rappelant les avantages présentés dans les zones franches qui seront créées dans les régions frontalières, notamment en ce qui concerne les facilitations douanières à même de permettre aux opérateurs économiques de développer leurs transactions dans divers domaines.
Par ailleurs, le ministre du Commerce a annoncé que le projet de loi relatif à la création des zones franches sera présenté, les semaines à venir, au Gouvernement, affirmant que la création de ces zones permettra d’augmenter les exportations algériennes vers l’Afrique.
S’exprimant dans une déclaration à la presse, en marge d’une journée d’information autour de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), M. Rezig a indiqué que les zones franches qui seront créées, à l’avenir, au niveau des différentes wilayas frontalières, à l’instar de Tindouf, El Oued, Tamanrasset, Bordj Badji Mokhtar, Adrar et Djanet, consolidera et appuiera l’accès des opérateurs économiques algériens au marché africain.
Estimant que la valeur des échanges commerciales algériennes avec les Etats africains reste faible, avec une moyenne ne dépassant pas les 3% du total des échanges en 2020 (avec une valeur de 3,042 Mds USD), le ministre a indiqué que la plupart des ces échanges se fait avec les Etats de l’Afrique du Nord, à savoir, le Maroc, la Tunisie et l’Egypte, qui font parti de la Grande zone arabe de libre-échange (GZALE).
Le ministre a souligné, en outre, que la concrétisation de ces zones franches permettra à l’Algérie d’intensifier ses exportations hors-hydrocarbures, vers l’Afrique du Centre, l’Afrique de l’Est et l’Afrique de l’Ouest et ce, en concrétisation des objectifs escomptés de la création de la ZLECAf.
Dans ce contexte, le ministre a évoqué l’importance de la transsaharienne Alger-Lagos, ainsi que le Port de Cherchell, affirmant que ce sont des moyens logistiques importants qui faciliteront le transport entre l’Algérie et les Etats africains et permettront d’augmenter la valeur des exportations hors-hydrocarbures vers l’Afrique.
Pour le ministre, l’entrée en vigueur de la ZLECAf avec l’utilisation de tels moyens ( Zones franches, route transsaharienne, port de Cherchell), permettront à l’Algérie d’augmenter les échanges commerciaux avec l’Afrique, à près de 52%, contre 16% actuellement.
Selon le Secrétaire général du Comité de liaison de la Route transsaharienne (CLRT), Mohamed Ayadi, le taux d’avancement des travaux relatifs à cette route a atteint 80%, ajoutant que 10% des travaux restants sont actuellement en cours de réalisation et ce, dans l’attente du lancement «prochain» des 10% restants. n
K. B.

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