Accueil ENTREPRISE Injaz El Djazaïer : 4 jeunes entrepreneurs distingués

Injaz El Djazaïer : 4 jeunes entrepreneurs distingués

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S’appuyant sur l’accompagnement citoyen de son sponsor inconditionnel et exclusif, en l’occurrence l’opérateur de téléphonie mobile, Ooredoo, Injaz El Djazaïr a fait de la compétition annuelle des jeunes entrepreneurs qui récompense les entreprises lauréates une véritable tradition devenue, aujourd’hui, une référence pour les jeunes qui nourrissent l’ambition de créer leurs propres labels et de se lancer dans l’univers de l’entrepreneuriat moderne. La 12e édition a consacré, lors d’une cérémonie de dévoilement organisée en fin de juin écoulé, quatre noms qui ont brillé en faisant la différence dans une shortlist de 12 finalistes. Ainsi, les startups Wink, Ivental, Rethread et L’Affaire distinguées respectivement en tant que meilleure entreprise de l’année, pour le produit innovant de l’année, pour le meilleur impact sociétal, et en tant que choix du public, se voient ouvrir des horizons prometteurs pour leurs projets. Le prix de la meilleure entreprise de l’année attribué à Wink, hisse celle-ci au sommet du podium des entreprises lauréates ; elle a ainsi l’honneur de représenter l’Algérie à la compétition régionale «Injaz El Arab» qui est prévue dans la capitale qatarie, Doha, du 31 octobre au 3 novembre prochains. Injaz El Djazaïr et, à travers elle, l’opérateur Ooredoo, par cette initiative qui suscite l’émulation, encourage les initiatives innovantes et stimule l’entrepreneuriat, contribuent à l’élargissement des perspectives entrepreneuriales des jeunes Algériens aux talents aussi divers qu’insoupçonnés.

H. N. A.

Compétition annuelle des jeunes entrepreneurs, sponsorisée par Ooredoo

Injaz El Djazair récompense les lauréats de la 12e édition

La start-up Wink s’est vu attribuer le prix de la meilleure entreprise. Elle propose une application d’achat groupé qui met en relation les acheteurs avec des partenaires grossistes. C’est l’équipe de Wink qui aura l’honneur de représenter l’Algérie à la compétition régionale «Injaz El Arab» à Doha, du 31 octobre au 3 novembre prochains.

Cette année encore, elle demeure présente, témoignant de son soutien aux jeunes talents et de son engagement à promouvoir l’excellence. Injaz El Djazair revient avec la 12e édition de sa compétition annuelle dédiée aux jeunes entrepreneurs, bénéficiant toujours du soutien du sponsor Ooredoo.

Le 26 juin dernier, Injaz El Djazair a organisé une cérémonie à l’hôtel Sofitel à Alger et dévoilé les noms des startups lauréates. Sur un total de 12 finalistes, quatre ont été récompensées.

La start-up Wink s’est vu attribuer le prix de la meilleure entreprise. Elle propose une application d’achat groupé qui met en relation les acheteurs avec des partenaires grossistes, garantissant ainsi des offres imbattables sur des produits de haute qualité. Le prix du produit innovant de l’année a été décerné à l’équipe de la plateforme en ligne Ivental, conçue pour faciliter la planification d’événements en offrant un accès à divers prestataires de services tels que les propriétaires de salles, les photographes et les décorateurs. Le prix du meilleur impact sociétal a été attribué à la startup RETHREAD qui se consacre à la transformation du plastique PET en fibre de polyester pour la production de vêtements. Enfin, la plateforme «L’Affaire»  a remporté le prix du choix du public. Elle travaille à connecter les consommateurs aux entreprises locales, en proposant des rabais imbattables sur des produits de qualité.

C’est l’équipe de Wink, lauréate du prix de la meilleure entreprise, qui aura l’honneur de représenter l’Algérie à la compétition régionale «Injaz El Arab» à Doha, du 31 octobre au 3 novembre prochains. L’organisation regroupe 13 pays de la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

A cette cérémonie, étaient présents le président d’Injaz El Djazair, Ali Azzouz, la Directrice exécutive, Leen Abdel Jaber, le Directeur général d’Ooredoo Algérie, Roni Tohme, ainsi que des représentants du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui de l’Economie de la Connaissance, des Startups et des Microentreprises.

Le premier responsable d’Injaz El Djazair, M. Azzouz, a salué l’innovation et la persévérance qui caractérisent l’ADN des jeunes étudiants algériens d’année en année, selon ses propres dires. De son côté, Mme Leen a exprimé sa reconnaissance envers les universités et les écoles du pays qui ouvrent leurs portes aux jeunes entrepreneurs et répondent aux besoins de cette manifestation annuelle. Pour sa part, le Directeur général d’Ooredoo Algérie, M. Roni, a réaffirmé l’engagement de l’opérateur de téléphonie mobile à poursuivre sa politique de développement de l’esprit entrepreneurial et à encourager l’émergence des jeunes talents algériens. n

Karima Mokrani

Equipe RETHREAD, prix du meilleur impact sociétal :

«Devenir un leader incontesté dans la transformation du PET en fibre polyester»

Pourriez-vous nous raconter l’histoire de création de votre startup et son développement ?

Nous sommes deux étudiants passionnés par l’environnement et la protection des écosystèmes. Moi (Farès Megdoud, cofondateur de Rethread – Ndlr), je viens d’avoir mon diplôme en génie de l’environnement de l’Ecole nationale polytechnique d’Alger. Meriem Bouanane est titulaire d’un master en protection des écosystèmes de l’Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou (UMMTO). Conscients du fléau environnemental causé par les déchets plastiques, nous avons décidé de sortir des sentiers battus et de mettre notre expertise en pratique.

Notre projet s’est concrétisé sous la forme d’un mémoire de fin d’études. Nous ambitionnons de bouleverser le paysage de l’industrie de la mode en intégrant pleinement les notions de durabilité et de respect de l’environnement.

Bien évidemment, avant de nous lancer dans cette aventure entrepreneuriale, nous avons procédé à des études approfondies du marché. Nos recherches se poursuivent pour établir un business plan solide.

Avez-vous le label startup ?

Pas encore. Nous avons déposé notre dossier pour le label «projet innovant».

Comment s’est déroulée votre participation au concours Injaz El Djazair ? Quels ont été les moments marquants de cette expérience ?

La compétition Injaz El Djazair a été une aventure transformative pour nous. La participation à l’Entrepreneur League nous a permis de relever des défis et de repousser nos limites grâce aux sessions de coaching offertes par l’équipe d’Injaz El Djazair. Ces séances nous ont fait prendre conscience de l’ampleur des défis à relever et de l’importance de l’adaptabilité. Notre sélection parmi des centaines de candidatures pour faire partie des finalistes a été un véritable boost d’énergie. Avec l’accompagnement de l’excellente coach Amina Chikouche, qui a cru en nous jusqu’au bout, nous sommes sortis vainqueurs avec le prix «The best social impact award».

Comment comptez-vous vous différencier et vous positionner sur le marché de la transformation du plastique PET en fibre de polyester pour l’industrie de l’habillement ?

Nous sommes résolument axés sur l’excellence et l’innovation. Notre principal objectif est de répondre aux besoins des marques de mode soucieuses de leur empreinte environnementale, tout en préservant la qualité et le style de leurs créations. Dans notre quête pour nous différencier sur le marché de la transformation du PET en fibre polyester pour l’industrie de l’habillement, nous ne négligeons aucun détail et nous nous efforçons de repousser les limites technologiques pour offrir des produits à la fois performants, à des prix raisonnables et durables pour les consommateurs.

Quels sont vos projets futurs ?

Nos projets sont ambitieux et s’alignent étroitement avec notre vision de devenir un leader incontesté dans la transformation du PET en fibre polyester pour l’industrie de l’habillement. Nous avons l’intention de renforcer notre présence sur le marché national en nouant des partenariats stratégiques avec des marques de mode renommées.

Sur le plan technologique, nous comptons investir dans la recherche et le développement pour continuer à proposer des produits toujours plus performants, respectueux de l’environnement et répondant aux normes de qualité les plus élevées. n

Propos recueillis par K. M.

Manal Yala, cofondatrice de Wink, meilleure jeune entreprise de l’année 2023 :

«Nous travaillons à peaufiner notre business plan pour notre participation à Injaz El Arab»

Pourriez-vous nous présenter la startup Wink et ses membres ?

Wink est une application mobile qui permet aux consommateurs d’acheter des produits à des prix de gros avantageux. Le concept est simple : les utilisateurs se rassemblent et réalisent des achats groupés pour bénéficier de tarifs de gros imbattables. Nous sommes quatre étudiants de l’Université des sciences et des technologies Houari Boumediène (USTHB) de Bab Ezzouar. Deux d’entre nous sont spécialisés en IA (Intelligence Artificielle), un autre est spécialisé dans l’informatique et un autre dans la recherche opérationnelle.

La startup siège-t-elle à l’université ? Bénéficiez-vous d’un accompagnement de la part de l’USTHB ?

Absolument. Nous bénéficions d’un soutien continu de notre établissement universitaire. D’ailleurs, le jour de la finale de la compétition Injaz El Djazair, le recteur était présent. Il y a été invité. Nous avons eu un bon échange avec lui.

Racontez-nous votre participation à ce concours national…

Nous avons des collègues étudiants qui ont déjà participé à une précédente compétition d’Injaz El Djazair. Nous suivons continuellement l’actualité de cette organisation sur les réseaux sociaux. Dès qu’ils ont ouvert les inscriptions pour l’édition de cette année, nous nous sommes mis d’accord pour y participer.

Comment s’est fait l’accompagnement ?

Dans la première phase, nous avons participé à une série d’ateliers. Durant tout un mois, ces séances se sont déroulées en ligne via Zoom. Des professionnels qui ont déjà leurs propres entreprises et une expérience avérée dans le domaine de l’entrepreneuriat nous ont enseigné le fonctionnement de l’entreprise, sa gestion et les aspects financiers. Ces ateliers étaient conçus pour nous doter des connaissances nécessaires à la création et à la gestion d’une entreprise.

Ensuite, il y a eu une phase de sélection. Sur plus de 200 idées de projets innovants proposées, seules 12 ont été retenues. Wink en fait partie. À ce stade, il y a eu d’autres sessions pour développer notre startup. Notre coach, Abdelmounaim Ben Houria, nous a accueillis dans son entreprise «Fatoura» où il nous a guidés pour réaliser une étude de marché approfondie et établir un business plan solide.

Fin octobre prochain, vous serez à Doha pour le concours Injaz El Arab. Comment vous vous y préparez ?

Effectivement, nous sommes dans la phase de préparation de cette compétition qui aura lieu à Doha. Nous travaillons à peaufiner encore notre business plan. Nous prévoyons également de réaliser des tests sur le marché pour voir comment les consommateurs algériens s’adaptent à notre application. Ces tests nous permettront d’identifier les modifications nécessaires.

L’application Wink est-elle accessible sur le net ?

Pas encore mais ce sera chose faite dans un avenir proche.

Avez-vous obtenu le label «Startup», sinon celui de «projet-innovant» ?

Non plus. Nous entamerons les démarches probablement après notre participation à la compétition «Injaz El Arab». Pour le moment, Wink est une idée innovante. n

Propos recueillis par K. M.

Fatima Benazzou, représentante de l’équipe « L’Affaire », prix du public :

« L’expérience nous a fait acquérir des compétences entrepreneuriales précieuses »

Comment avez-vous eu l’idée de créer « L’Affaire » ?

L’histoire a commencé lors d’un ideathon organisé par un club scientifique de l’USTHB dans lequel nous sommes membres. L’objectif de cette compétition était de former des équipes et de développer des idées novatrices. Nous sommes neuf étudiants à former l’équipe. Nous nous sommes vite lancés dans une série de sessions de brainstorming et d’échanges intenses. Suite à quoi, nous avons choisi de travailler sur un problème qui nous affecte quotidiennement en tant que citoyens algériens : les contraintes budgétaires et les limitations de consommation. Après avoir étudié différentes solutions envisageables, nous avons créé L’Affaire. Il s’agit d’une marketplace offrant aux magasins algériens la possibilité de promouvoir leurs produits, tout en offrant aux fabricants locaux une vitrine pour présenter leurs dernières créations. C’est là qu’Injaz El Djazair est intervenue et nous a aidés à peaufiner notre modèle d’entreprise, ce qui nous a permis de travailler davantage sur l’idée et de commencer à la concrétiser.

Avez-vous obtenu le label startup ? Celui de projet innovant ?

Pas encore, nous sommes en train de développer la version bêta de la plateforme.

Votre plateforme en ligne permet-t-elle réellement de trouver des offres avantageuses ?

Absolument. Notre plateforme a pour ambition d’aider les Algériens à réduire leurs dépenses, en leur proposant diverses réductions et opportunités. Nous nous engageons à mettre à disposition de nos utilisateurs des remises attrayantes sur une large gamme de produits. En parallèle, nous offrons aux magasins et aux entreprises un espace pour présenter leurs produits sous réductions, ainsi que les meilleures offres et promotions à ne pas manquer. Notre objectif est de créer un environnement où chacun peut bénéficier de bonnes «Affaires».

Racontez-nous votre participation au concours Injaz El Djazair. Quels ont été les moments marquants que vous avez vécus ?

C’était une expérience très enrichissante. Nous nous sommes retrouvés dans un environnement propice à la créativité et à la collaboration. Nous avons partagé nos idées, discuté des défis auxquels nous étions confrontés et échangé des conseils et astuces. Les discussions étaient dynamiques, animées et constructives, ce qui nous a permis de repousser nos limites et explorer de nouvelles perspectives.

Nous avons été accompagnés par des mentors expérimentés qui nous ont prodigué d’inestimables conseils pour développer notre idée, affiner notre modèle commercial et préparer notre présentation.

Leur soutien nous a permis de renforcer nos compétences en planification stratégique, gestion d’équipe et prise de décision. Ils étaient nos guides dans l’univers de l’entrepreneuriat. Pendant cette compétition, les deadlines nous ont donné des sueurs froides et nous ont entraînés à passer quelques nuits blanches. A la fin, tout cela en valait la peine.

Quelles sont vos projections pour les mois et les années à venir ?

Nous avons de grandes ambitions. Notre objectif principal est de devenir la plateforme de référence en matière d’opportunités et d’offres. Et nous ne comptons pas nous arrêter là ! Nous travaillerons à étendre notre présence aux quatre coins du pays, puis à conquérir les pays voisins de l’Afrique du Nord. Notre vision est simple : nous voulons que tout le monde utilise notre plateforme, les étudiants, les parents, les restaurants, les commerces, etc. Nous voulons créer une communauté dynamique et diverse, où chacun peut trouver des solutions adéquates pour optimiser son pouvoir d’achat.

Propos recueillis par K. M.

Abdelkarim Mouici, cofondateur d’Ivental (prix du meilleur produit) :

«Gagner de l’expérience et du network»

Pourriez-vous nous donner quelques informations sur la startup Ivental ?

Notre startup a été créée dans le cadre de l’arrêté ministériel du 27 septembre 2022. Initialement, nous avons lancé ce projet en tant que projet de fin d’études de notre master 2 en informatique. Nous sommes deux étudiants à mettre en place la startup, tous les deux diplômés de l’université «Cheikh Larbi Tebessi» de Tébessa.

Ivental agit en tant qu’intermédiaire et fournisseur de services pour l’organisation d’événements. Que vous ayez besoin d’une salle des fêtes, d’une salle de réunion, d’un photographe ou d’un cuisinier, au lieu de vous fatiguer à chercher leur disponibilité et à évaluer les prix, toutes ces informations seront facilement accessibles via notre application. De plus, vous pourrez effectuer des réservations directement depuis l’application.

Avez-vous obtenu le label de «startup» ?

Oui. Il y a seulement quelques jours, nous avons reçu par e-mail la confirmation. C’était à 40 minutes du début de ma présentation lors d’une autre compétition organisée par notre université. Un moment particulier ! Il est d’autant plus mémorable puisque nous avons également remporté le prix de la meilleure application lors de cette même compétition.

L’application Ivental est-elle disponible et opérationnelle ?

Elle n’est pas encore disponible sur le Play Store, mais nous prévoyons de la rendre effective cet été.

Comment vous est venue l’idée de créer cette startup ?

J’ai personnellement vécu cette expérience lors du mariage d’un proche. Nous avons rencontré des difficultés à trouver des salles disponibles. Certaines affichaient des prix élevés. C’est à partir de là que l’idée de notre plateforme est née. Nous travaillons à mettre à la disposition des utilisateurs tous les services nécessaires. De plus, nous avons mis en place un système d’évaluation où les utilisateurs peuvent partager leur expérience avec l’application et donner leur appréciation.

Comment générez-vous des bénéfices ?

Nous ne facturons pas les clients, mais plutôt les fournisseurs de services. Nous appliquons une petite marge sur les transactions. Nous sommes en train de développer et d’élargir notre réseau. Nous commençons à partir de Tébessa et nous prévoyons de nous étendre aux grandes villes, dont Alger. Progressivement, Ivental sera nationale.

Vous êtes seulement deux ?

En fait, nous sommes trois. Il y a notre encadreur avec nous. Dans le cadre de la décision ministérielle, l’encadreur participe également au projet et reçoit une part des bénéfices. Il est considéré comme un partenaire. Notre encadreur possède déjà cinq labels de projets innovants et de startups. Sa présence au sein de notre équipe est une grande opportunité pour nous en raison de son expérience. C’est moi-même qui ai insisté pour qu’il devienne notre encadreur.

Racontez-nous votre expérience à la compétition Injaz El Djazair

J’ai été informé de cet événement par le biais d’un ami qui y a participé l’année dernière. Même si je ne m’étais pas inscrit auparavant, je les suivais de près. J’apprécie ce qu’ils font, notamment leurs formations. J’ai pensé que ce serait une expérience intéressante, alors j’ai décidé de m’inscrire avec mon coéquipier. Nous avons suivi les sessions de formation qui se déroulaient le soir pendant le Ramadhan. Ce furent des moments intenses. Je me disais que même si je ne remporte pas de prix, je gagnerai en expérience et en réseau. Le simple fait de participer à ce programme montre que nous avons l’état d’esprit entrepreneurial.

Propos recueillis par K. M.

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