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Lazhar Latreche, DG de la Banque Extérieure d’Algérie (BEA) : «La BEA procédera à la création d’une filiale en France courant 2023»

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L’année 2022 aura été synonyme d’une forte reprise pour la Banque Extérieure d’Algérie (BEA) qui a vu ses résultats financiers s’ancrer dans le vert.  La Banque a fait de 2022 un exercice dédié, entre autres, au développement de la Finance Islamique et à l’accélération de la digitalisation de ses services. Les perspectives pour 2023 s’annoncent prometteuses avec, sur l’agenda des réalisations prévues, l’ouverture d’une filiale en France à capitaux 100% BEA. La BEA lorgne également vers d’autres capitales, notamment en Afrique où il sera question d’accompagner les entreprises algériennes et les nouvelles ambitions de l’Algérie en matière d’exportation hors hydrocarbures a expliqué le DG de la Banque, Lazhar Latreche, qui bien voulu accorder une interview au magazine Injazat. Suivez-le…

Interview réalisée par Hacène Nait Amara 

La BEA figure aujourd’hui parmi les institutions bancaires majeures de la place financière locale. Pouvez-vous nous dresser un point de situation sur les états de la banque en termes d’indicateurs de liquidité et de solidité financière? 

Dans un contexte économique national en rebond, post crise sanitaire et multidimensionnelle, la BEA a réussi à développer ses capacités de résilience aux chocs externes et absorber les contrecoups de la baisse de liquidité financière enregistrée au courant de l’exercice 2020. A présent, la reprise est amorcée, la liquidité de la banque a dépassé les 230 Milliards de DA, à la fin de l’exercice 2021, pour atteindre les 700 Milliards de DA, au premier semestre de l’exercice 2022. Ce qui traduit la solidité financière de la Banque. Cette reprise a été soutenue par les effets positifs du raffermissement des prix du baril du pétrole sur les principales places boursières, entrainant ainsi une aisance financière qui s’est répercutée sur l’activité bancaire. Quant à son Portefeuille « valeurs du Trésor », il est estimé à plus de 1000 Milliards de DA, au 30 juin 2022. Une situation qui lui permet d’être très présente sur le marché des capitaux et de dégager de très bons résultats financiers. Cependant, la BEA veille en permanence à ce que sa liquidité répond à toutes les exigences réglementaires de la Banque d’Algérie. La Gestion actif passif se trouve au centre des préoccupations d’équilibrage de l’activité bancaire, notamment de trésorerie. Elle vise à estimer et piloter l’équilibre entre les ressources et les emplois en fonction d’un niveau de risque sous la contrainte d’un niveau de rentabilité et d’une réglementation. En matière de solidité financière, cette dernière se mesure par la qualité des fonds propres et des différents ratios de l’activité bancaire et, dont l’interprétation nous renseigne sur le niveau de performances des établissements bancaires. Le niveau des Fonds Propres constaté au 30 Juin 2022, qui se chiffrent à plus de 474 Milliards de DA, a connu une évolution remarquable, justifiée par les Résultats bénéficiaires, net d’Impôt, dégagés par la Banque au fil des Exercices. Effectivement, la partie du résultat de la Banque mise en réserve, malgré le montant total des dividendes versés au profit de l’actionnaire, a permis une croissance régulière et constante des Fonds propres. Par ailleurs, ce niveau de Fonds Propres a permis à la Banque de dégager une capacité de financement plus conséquente, source principale d’enrichissement de la Banque Extérieure d’Algérie. A noter, en outre, une symétrie avec le niveau des ressources collectées par les services de la Banque, avec un taux de transformation de plus de 50%, sous forme de crédit et autres. L’analyse des grandes masses du passif laisse apparaître une structure marquée par l’importance des dépôts de la clientèle, avec un montant de 3 500 Milliards de DA, représentant 72,29% du total bilan à fin juin 2022.

La BEA déploie ces quelques dernières années de nouvelles activités pour développer les produits de la Finance islamique. Quel est l’apport de ces produits en matière de collecte de l’épargne et d’amélioration des prestations bancaires ? 

Ayant un impact positif sur l’épargne, la Finance Islamique contribue d’une manière substantielle à l’amélioration du taux de bancarisation de la population. Elle peut aussi permettre l’intégration dans le système financier formel, les opérateurs économiques et/ou les ménages, qui en sont actuellement exclus pour des raisons culturelles ou religieuses et offre un large spectre de produits bancaires innovants, répondant aux besoins grandissants de la clientèle, devenue très exigeante. La journée d’information et de vulgarisation organisée par l’Association Professionnelle des Banques et des Établissements Financiers « ABEF », au courant du mois de décembre de l’année écoulée (2022), sous le haut patronage de Monsieur le Premier Ministre dont le thème : « Finance Islamique en Algérie, Bilan et Perspectives », dénote, on ne peut mieux, à travers l’unanimité du constat fait par les différents intervenants, sur l’apport et la contribution efficiente de la Finance Islamique dans  l’inclusion financière au niveau de notre pays. A ce titre, le bilan de trois années d’exercice de cette nouvelle activité, fait état de l’ouverture de pas moins de 294 guichets, proposant les produits de la Finance Islamique, répartis sur le territoire national, cumulant 66.217 comptes, une valeur des dépôts de plus 49 Milliards de DA et des financements accordés à hauteur de 5 Milliards de DA. Pour ce qui concerne la Banque Extérieure d’Algérie, et à seulement  une année de l’inauguration de son premier guichet dédié à la Finance Islamique, la collecte des ressources a atteint un niveau jugé très appréciable, ce qui lui permet désormais de s’orienter vers le financement des besoins cycliques et d’investissement des opérateurs économiques, à travers, notamment, les trois nouveaux produits, mis sur le marché. Toute cette dynamique s’est accompagnée naturellement par la création de deux Entreprises Publiques spécialisées dans les opérations d’assurance « Takaful » et l’ouverture de cinq guichets au niveau des Entreprises d’assurance traditionnelles, dédiées à ce type de formules d’assurances, lesquelles sont indissociables des produits de la Finance Islamique proposés par la Banque et viennent les compléter, pour permettre une totale conformité avec les préceptes de la Charia. Par ailleurs, Monsieur le Ministre des Finances, a fait savoir, que le cadre juridique et réglementaire régissant le marché des «Sukuk» (Obligations Islamiques) sera mis en place en 2023. Enfin et considérant que la révision de la Loi sur la Monnaie et le Crédit, comportera certainement un chapitre traitant de la Finance Islamique, nous pouvons affirmer que cette activité, participera sans aucun doute et d’une manière significative au relèvement du taux de bancarisation, à l’inclusion financière  par le prélèvement des capitaux sur le marché domestique et par la même, au financement des besoins des opérateurs économiques par des produits adaptés et à forte attractivité.

La digitalisation fait partie des principaux défis à relever pour le secteur bancaire national. Quelles sont les avancées réalisées par la BEA dans ce domaine? 

La Banque Extérieure d’Algérie est fermement engagées sur la voie de la transformation digitale. Aussi, les actifs numériques mis en place (Solutions Monétique Globale, solution e-banking, mobile banking, Open Banking, dispositifs d’acceptation…etc.) permettent de créer des expériences clients optimisées, en concentrant notre approche sur des objectifs généraux et spécifiques, notamment ceux de la sphère publique. La stratégie de transformation digitale de la BEA, consiste donc, à remplacer complètement les processus métiers manuels existants par les toutes dernières alternatives numériques, aussi bien dans ses échanges internes qu’externes. Un changement aussi complet et fondamental implique un réexamen complet non seulement des technologies, mais aussi de la culture, des opérations et du système de création de valeur de la banque. Dans ce cadre, la banque qui s’est engagée fermement dans ce processus, entreprend l’intégration graduelle de technologies numériques, à forte incidence sur ses produits et services, ses canaux de marketing et de distribution, ses processus métiers et commerciaux. Pour rappel, la transformation digitale est loin d’être une tendance récente, au sein de la banque, car certains métiers à l’instar de ceux relevant des systèmes de paiement, ont été dématérialisés depuis le début des années 2000 pour l’ensemble des instruments de paiement et dans la foulée, différentes cartes domestiques et internationales et une solution monétique, ont été lancées, se positionnant ainsi à l’avant-garde de la transformation digitale, qui touche graduellement les autres métiers de la banque. Par ailleurs, la banque à distance a été introduite à la BEA, en mode intégré, suivie du mobile, induisant ainsi des modes de communication et de transaction radicalement nouveaux. Graduellement, les transactions en ligne ont investi la BEA, qui propose une multitude de services à la clientèle, aussi bien en termes de biens que de services. Une maîtrise de toute la chaine de valeur et le modèle économique qui le sous-tend, est le fil conducteur qui guide la stratégie de la banque en la matière et ce, par nécessité d’une culture d’appropriation à même d’instaurer un climat de confiance pour développer une capacité d’ingénierie nécessaire à un écosystème complexe impliquant plusieurs acteurs. Le cheval de bataille de la banque étant la « souveraineté digitale », en réduisant sa dépendance vis-à-vis des acteurs externes, elle s’investit de manière perpétuelle dans la construction d’un écosystème à la fois intégré à son environnement et amarré à d’autres acteurs domestiques qu’internationaux en adhérant aux trois (03) plus grands réseaux monétiques mondiaux notamment, et en se dotant de solutions et d’actifs numériques, leaders dans leurs domaines. Le maitre mot reste donc, la digitalisation du parcours et de l’expérience client, en mettant en place des canaux d’interaction permettant à la banque de se rapprocher de sa clientèle, en lui offrants des services à distance, tout en tendant vers l’excellence, par la digitalisation de l’ensemble des processus matures éligibles à la dynamique d’innovation, réputée complexe, mais nécessaire à l’atteinte d’une maturité digitale, indispensable à sa transformation.

Toutes les initiatives et actions entreprises ou à entreprendre seront vaines, sans l’instauration de la confiance qui se gagne par la sécurité, ce qui a conduit la Banque à engager un processus de certification « PCI-DSS » de son environnement.                 Par ailleurs, une segmentation fine de sa clientèle, a permis de déployer une multitude de produits, allant de l’entrée au plus haut de gamme, destinés aussi bien au particulier qu’à l’entreprise. Des besoins spécifiques à certains acteurs de l’économie nationale et de l’administration centrale relevant de la sphère publique, que nous considérons comme locomotive à même de porter une part importante de la dynamique de progrès que traverse le Pays, ont été également adressés. Notre démarche est donc profondément pragmatique et ne peut s’apparenter à une espèce de course dans un écosystème national qui reste très largement à conquérir en ce sens, que son taux de couverture en matière de produits digitaux reste modeste, évitant ainsi de créer, un climat de défiance qui ne servira aucun acteur, au moment ou il est attendu, plutôt de l’entraide, de la solidarité et de la complémentarité entre les différents intervenants sur lesquels pèse la lourde tache de porter le train de mesures arrêtées par les pouvoirs publics dont, l’objectif est de faciliter la vie des citoyens, au quotidien. Aussi, les récentes annonces contenues dans la nouvelle mouture de la Loi sur la Monnaie et le Crédit augurent de bonnes perspectives notamment celles permettant l’avènement d’acteurs numériques, devant compléter l’édifice mis en place et partant, accélérer la dynamique de digitalisation en cours, par la promotion de différents canaux offerts par le Mobile, notamment, caractérisés par leur instantanéité, dont la quintessence viendra compléter la chaîne de valeur qui était amputée de certains maillons essentiels. Pour sa part, la Banque Extérieure d’Algérie, considérant que l’atteinte des objectifs numériques du secteur exige de faire l’effort d’évoluer en bonne intelligence, dans un écosystème en construction et manquant encore de maturité, la transversalité de certaines actions requière un haut niveau de parrainage et de coordination, tâches dont s’acquittent correctement les acteurs et les organes de place, par la mise en commun de leurs expériences et de leurs compétences. Aussi, pour étendre le spectre et accélérer la vitesse de propagation de cette dynamique, qui fait écho aux différentes politiques publiques du pays, nous considérons que nouer des liens technologiques avec les Startups et autres acteurs numériques, porteurs de projets novateurs, pourrait donner naissances à des capacités considérables, pouvant s’avérer d’une grande profitabilité pour le Pays.

Quel est le bilan et les perspectives de la BEA dans les domaines du développement des moyens de paiements modernes et des transactions électroniques? 

L’environnement des paiements électroniques est aujourd’hui en pleine mutation et attend sa consolidation, en termes juridiques et réglementaires, à la faveur des dispositifs en cours de mise en place dans le pays et notamment la Loi sur la Monnaie et le Crédit. En termes qualitatif, la Banque a intégré l’ensemble des moyens de paiement, scripturaux universellement reconnus, à savoir le Chèque, le Virement, le Prélèvement, la Carte et les Effets de Commerce. Par rapport à cet état des lieux, qualitatif, les évolutions technologiques et les nouvelles réglementations en cours et à venir favoriseront la démultiplication d’acteurs dans ce domaine ainsi, que le foisonnement d’offres et de moyens de paiement innovants et digitaux, sur lesquels la Banque portera toute l’attention requise.

A l’aune des développements cités ci-dessus, dont la quintessence a été développé dans notre réponse à votre question précédente, de multiples offres de paiement émergeront au sein de la BEA et tout particulièrement, autour du Mobile et de la carte bancaire, mode de paiement incontournable, qui verra ses offres et ses usages renforcés, avec une tendance à la personnalisation et à l’Open Banking, les offres de paiement mobile quant à eux foisonneront grâce aux partenariats à nouer par la banque avec des acteurs du numérique domestiques et internationaux. Le recours à de nouveaux moyens de paiement digitaux et à forte valeur ajoutée étant l’un des leviers de la transformation des paiements, l’introduction prochaine du virement instantané sera déterminante.  Le domaine des paiements de demain, au niveau de la Banque, se déclinera autour de deux (02) enjeux principaux, à savoir le parcours client et les données de paiement, pour lesquels la transformation que nous opérons en continu amènera davantage de fluidité et d’autonomie. Au travers de l’Open Banking et/ou des partenariats avec les acteurs de l’industrie, des services et de la technologie, la Banque pourra agir à bon escient pour améliorer l’expérience client et proposer de nouveaux services et produits à forte valeur ajoutée, à distance ou sur les Guichets Automatiques de Banque, de dernière génération, riches en fonctionnalités, qu’elle s’attèle à déployer, à longueur d’années. Par ailleurs, pour intégrer les nouvelles technologies en son sein, elle conduit un travail de veille et d’analyse, lui permettant de mettre à jour ses bases de connaissance, actualiser et renouveler son offre, en fonction des innovations qui apparaissent, au fil du temps.

La BEA s’apprête à ouvrir des agences bancaires à l’étranger, notamment dans certains pays africains. Quels sont les objectifs et les enjeux de cette nouvelle démarche ? 

L’Algérie s’inscrit dans une nouvelle politique de diversification économique orientée essentiellement vers les exportations hors hydrocarbures. Jusqu’à présent, les échanges économiques du pays sont plutôt tournés vers l’Europe, puisque plus de 50% de son commerce extérieur se réalisent au niveau du vieux continent. Dans ce cadre, les pouvoirs publics ont décidé aussi de réorienter leur stratégie en matière d’exportation hors hydrocarbures en direction de l’Afrique et à développer des investissements dans ce continent qui possède d’énormes potentialités. L’Afrique constitue aujourd’hui un objectif primordial pour l’Algérie qui représente, selon plusieurs économistes, une destination naturelle. De par sa position géographique avantageuse, l’Algérie serait une plateforme d’exportation pour l’Union Européenne vers l’Afrique. Par ailleurs, la communauté Algérienne, la première diaspora de l’immigration en France est la seule à ne pas avoir de Banque de son pays d’origine pour l’accompagner dans ses besoins spécifiques à l’instar de toutes les autres communautés. A l’effet de combler cette absence ressentie aussi pour les besoins de l’économie Algérienne, la BEA compte se redéployer à l’étranger et procédera à la création, courant de l’exercice 2023, d’une filiale à 100%, en France. Cette Banque sous la supervision de la Banque Centrale Européenne, lui donnera une dimension à portée internationale au plan managérial et lui confèrera la qualité requise découlant du respect des dispositifs internationaux édictés en matière de régulation des activités bancaires.

Ce choix présente à la fois un avantage certain pour offrir ce caractère international au regard de la renommée de la place, mais aussi et surtout, ouvre la perspective d’une pénétration efficace et rapide sur le marché européen ou il est devenu urgent pour l’Algérie de prendre pleinement la place qui lui revient de droit au regard de son potentiel et de son rôle dans cette région naturellement proche au plan géographique, historique et politique. Aussi, l’implémentation d’un réseau d’Agences sera le vecteur de conquêtes clients dans des villes présentant une forte densité de la communauté algérienne pour, d’une part, drainer l’épargne de notre émigration et constituer, d’autre part, une base d’appui aussi bien en direction des opérateurs économiques que des Institutions multilatérales. Pour ce qui est de la région Afrique, et étant donné l’importance du potentiel économique que recèle cette région, l’Algérie dispose d’une multitudes d’avantages lui permettant de hisser les échanges commerciaux ainsi que les investissements dans ce continent, notamment en matière des hydrocarbures, de l’énergie, de l’agroalimentaire, des matériaux de construction, de l’industrie, des services, etc…Cependant, la conquête du marché africain telle que prônée par les pouvoirs publics nécessite un accompagnement bancaire de qualité des opérateurs économiques. C’est ainsi qu’il a été décidé l’installation des banques publiques à l’étranger et la forme juridique la plus appropriée retenue est la création de deux banques Algériennes, la première en Mauritanie et la seconde au Sénégal constituées des capitaux des quatre (04) banques publiques en l’occurrence la BEA, la BNA, le CPA et la BADR BANK.

Quels sont les nouveaux projets à court et moyen termes que compte déployer la BEA pour conforter son rôle dans la collecte de l’épargne et le financement de l’économie nationale ? 

Dans un contexte économique national en pleine mutation et au regard des évolutions mondiales rapides et des exigences d’une compétitivité économique, la BEA ne peut se soustraire à ce mouvement d’ensemble. Elle compte, non seulement accompagner cette évolution, mais aussi et surtout se doter des moyens adéquats pour demeurer un acteur de premier plan capable d’insuffler une dynamique propre à ces mutations au plan bancaire. La stratégie commerciale retenue par notre Banque aux fins de préserver sa position de banque de référence de la place (première banque en Algérie et onzième en Afrique en 2022, selon l’enquête établie par AFRICAN BUSINESS) s’appuie, d’une part, sur une dynamisation de la collecte des ressources et d’autre part, sur une implication soutenue et de façon active, dans le financement de l’économie nationale notamment en matière d’accompagnement de la PME/PMI et des grands projets structurants à forte valeur ajoutée. Les axes d’articulation de notre stratégie se déclinent, entre autres, comme suit :

• Modernisation du système d’information de la Banque et l’implémentation d’un nouveau core Banking centralisé.

En effet, Le Système d’Information, considéré comme l’épine dorsale de notre activité et le garant de sa pérennité, participe d’une manière significative dans cette volonté d’assurer une supervision rapide de la totalité des opérations traitées, tout en améliorant nos performances commerciales

• Extension et densification de notre Réseau d’Agences. Cette action vise :

• La couverture géographique des principales places d’implantation de notre clientèle intervenant dans le secteur des hydrocarbures en particulier, et dans les places ayant des activités à forte valeur ajoutée, génératrices de ressources ;

• Le renforcement de la présence de la Banque sur les places ou nous sommes déjà représentés ;

• Ouverture d’Agences dans les nouvelles Wilayas pour drainer l’épargne et augmenter la bancarisation des agents économiques, notamment, les ménages ;

• Poursuivre l’opération d’ouverture des espaces digitaux aux niveaux des Agences ;

• Ouverture de nouvelles Agences dédiées exclusivement à la Finance islamique ;

• Commercialisation des produits des assurances en partenariat avec des sociétés d’assurance de renom.

• Poursuivre le processus de  Digitalisation des opérations bancaires.

Un bon nombre de nos produits et services sont aujourd’hui accessibles via notre site Web officiel ou par un simple clic sur un Smartphone (tels que le paiement par internet de l’impôt « Djibayatic », le virement de compte à compte sans déplacement au niveau du guichet, la pré-domiciliation à distance des opérations de Commerce Extérieur, etc…) , ce qui a considérablement réduit les délais de traitement des opérations ordonnées par notre clientèle et permis à la Banque d’améliorer son image de marque et sa compétitivité.

• Le paiement dématérialisé : à travers la Carte « Mastercard » (à l’international), les différentes cartes « CIB », les « GAB-DAB » et les terminaux de paiement électronique « TPE » que la BEA est en train de déployer au niveau des grandes surfaces et des magasins.

• L’amélioration des processus de traitement des demandes de crédit : notamment en matière d’acheminement par voie électronique des dossiers déposés aux niveaux des  différentes Agences de la Banque et surtout  le  raccourcissement des délais d’études et de prise de décision.

• En quête d’excellence opérationnelle et managériale, la BEA accorde un intérêt soutenu à la formation en interne de son personnel.

En effet l’amélioration de notre qualité de service et de nos prestations à divers niveaux passe également par une politique de gestion des ressources humaines adaptée aux mutations du secteur. L’un des défis majeurs à relever en ce domaine précis est celui d’assurer des formations continues et de qualité à notre personnel pour lui permettre de s’ouvrir aux nouvelles méthodes de management des savoirs et notamment des nouvelles  pratiques bancaires. Enfin, toutes les actions citées supra seront par ailleurs, encadrées par les équilibres et la conformité des règles de gestion prudentielles en vigueur. Il faut noter que la qualité de la gestion d’un organisme est fortement liée  à la pertinence et à l’efficacité de son système de contrôle interne qui s’imbrique dans le système décisionnel, opérationnel et de gestion, devant accompagner le processus de management, dont il fait partie inhérente.

H. N. A.

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