Tournant capital dans la région du Maghreb ? Le sommet tripartite réunissant l’Algérie, la Tunisie et la Libye et tenu lundi 22 avril dans la capitale tunisienne à l’invitation du Président Kaïs Saïed prend l’allure d’une signification lourde de sens au plan géopolitique d’une région qui n’en pouvait mais d’un serpent de mer nommé Union du Maghreb Arabe (UMA).
A compulser l’histoire et l’historique d’une fringante entité socio- politico- économique qui devait cristalliser les aspirations des peuples du grand Maghreb arabe, impliquant en plus des trois pays ayant sonné la révolte à Tunis en ce lundi de grâce, la Mauritanie et le Maroc, l’on trouverait finalement que l’UMA recouvrait en son sein ses sempiternels échecs car prégnante d’un authentique mouton noir.
Et le Maroc, puisqu’il s’agit de lui, est arrivé au fil des temps à tomber le masque en contractant alliance contre- nature avec l’entité sioniste. ‘’L’ultimate’’ chef- d’œuvre noir de Méphistophélès !
Où le Makhzen s’est fourvoyé en long et en large est d’avoir cru en des alliances venues de loin, de très loin, au détriment de celles des voisins et frères, en dépit de contingences temporelles.
M6 et sa smala ont choisi leur camp, escomptant affaiblir et escamoter toute velléité de construire un bloc, solidaire et uni parce que sainement unifié.
Cinglante, la réponse appropriée est venue du Palais de Carthage quand fut scellé le partenariat stratégique à même de contrer les défis communs de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye.
Le front du refus revisité ? Les trois chefs d’État entendent désormais parler d’une même voix que ce soit à l’échelle régionale ou internationale ; aussi bien pour pourfendre les ingérences étrangères dans des pays tiers que dans le soutien d’un partenariat dans le cadre d’un monde multipolaire.
Un état de chose dont les prémices seulement ont commencé à faire trembler les murs du royaume chérifien. Demain, le pragmatisme attendu du Sommet tripartite de Tunis, achèvera la déconfiture du Makhzen.
Bien dans son rôle de catalyseur des bonnes et justes causes, l’Algérie a annoncé la couleur en initiant un protocole d’accord entre les trois pays sur les nappes d’eau souterraines sahariennes qui leur sont communes.
Enjeu capital du millénaire, la bataille de l’eau semble aussi avoir choisi son camp !
