Accueil ACTUALITÉ Union africaine : Le poids de l’Algérie sur les questions cruciales

Union africaine : Le poids de l’Algérie sur les questions cruciales

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Conformément à son statut de poids- lourd sur le plan tant géopolitique que géostratégique en Afrique, l’Algérie aura marqué la réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’ Union Africaine (UA) à niveau des chefs d’Etats et de Gouvernements, tenue en mars dernier au Kenya.

Par Azzouz K.

renant part à la réunion, par visioconférence et à l’invitation de son homologue kenyan, Uhuru Kenyatta, en sa qualité de président du CPS, le Président de la république, Abdelmadjid Tebboune, a en effet pesé sur l’orientation des deux points d’importance inscrits à l’ordre du jour de cette session, dédiés ‘’aux changements climatiques et à leurs impacts sur la paix et la sécurité en Afrique’’ et ‘’la question du Sahara occidental à la lumière des développements et des graves dépassements enregistrés récemment dans les territoires sahraouis occupés’’.
L’idée- force suggérée par le Chef de l’Etat a consisté en la création d’un Fonds africain, «avec la contribution de tous notamment, les pays développés, pour le traitement des effets négatifs des changements climatiques sur les pays africains», a souligné Abdelmadjid Tebboune.
Une proposition imprégnée de pragmatisme qui a suscité totale adhésion des participants, plaidant d’aussitôt à «engager les dispositions pratiques pour la mise en œuvre de la proposition algérienne dans les plus brefs délais».
Mais c’est surtout sur la question du Sahara occidental que le président algérien allait davantage s’illustrer au regard de sa clarté et sa fermeté, en assénant d’emblée que «l’Afrique qui a combattu l’occupation européenne et imposer la fin de l’Apartheid, ne saurait en aucun cas accepter la poursuite de la colonisation dans l’une de ses contrées». Développant son plaidoyer, Tebboune a mis en avant «la nécessité impérieuse» de mettre fin à ce conflit, pour appeler, in fine, au retour aux principes fondateurs de l’Organisation continentale, «notamment les dispositions de l’article 4 de l’Acte constitutif de l’UA sur le respect des frontières héritées à l’indépendance», a-t- il rappelé.
Dans la même veine, Il soutiendra que «L’échec du cessez-le-feu suite à la violation d’un accord en vigueur depuis 1991 et l’escalade dangereuse que connait le conflit au Sahara occidental n’est que la résultante de décennies de politique de blocage et de ralentissement systématiques des Plans de règlement, de contournement du processus de négociations et de tentatives récurrentes d’imposer le fait accompli dans le territoire d’un Etat membre fondateur de l’UA», a-t-il conclu.
Le constat, sans appel, ainsi fait par le président de la République a ouvert un débat entre les chefs des quinze Etats- membres du CPS et qui a focalisé aussi bien sur les références historiques et juridiques relatives à la question sahraouie mais, également, de réaffirmer l’impératif de redynamiser et renforcer le rôle de l’UA pour mettre fin aux résidus du colonialisme dans le continent.
Dans ce même ordre d’idées, les différents intervenants n’ont pas manqué d’exprimer une «profonde préoccupation face à la reprise des hostilités entre les deux Etats membres de l’UA», tout en condamnant «la violation par la partie marocaine de l’accord de cessez-le-feu et les graves atteintes aux droits humains dans les territoires sahraouis occupés ainsi que l’exploitation illégale des richesses naturelles du peuple sahraoui», ont-ils unanimement déploré.
Surtout, ils ont axé sur la mise en place de mesures adéquates pour la réouverture du bureau de l’UA dans la ville de Laâyoune occupée en vue de lui permettre de s’acquitter de son rôle et l’accélération de la nomination d’un Représentant personnel du SG de l’ONU et la relance du processus politique du règlement du conflit au Sahara Occidental.
A. K.

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