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Agriculture, des chiffres qui font Tilt !

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Dans son allocution, mardi 18 août, lors de la conférence nationale sur la relance économique dont il a présidé l’ouverture, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a glissé un message qui passe inaperçu alors qu’il reste lourdement significatif.

Dans sa conclusion et rassérénant sur la situation financière du pays, le Président a pointé un apport attendu de l’agriculture de l’ordre de 25 milliards de dollars contre 24 milliards de dollars comme revenus pétroliers, pour cette année 2020.
Tendance historiquement inversée ? Ces chiffres officiels confortent déjà le bien fondé de la démarche de la diversification des ressources hors hydrocarbures et solidement amarrée à un grand pan de l’économie nationale, l’agriculture qui a constitué, a travers les différentes phases de l’Histoire de l’Algérie, le grenier alimentaire des pays d’Europe.

Partant, ce n’est pas un hasard si parmi les grands axes de la feuille de route de cette vision de l’économie nouvelle, la valorisation du développement agricole et rural, des industries alimentaires et des ressources halieutiques tiennent bonne place.

Sous-jacent, un crédo d’ores et déjà à cultiver, qui impose d’œuvrer à la promotion des investissements dans les industries de transformation, les chaînes de distribution des produits agricoles et leurs plateformes agro-logistiques, aux fins de valoriser les potentiels excédents.

Précisément, il s’agira, désormais de doter les pôles agricoles, actuels et ceux en émergence, de schéma de développement d’un tissu d’entreprises de transformation agroalimentaires et plateformes agro-logistiques, notamment les infrastructures de conditionnement, stockage et transport, tel que préconisé d’ailleurs par l’atelier ad-hoc de la Conférence nationale sur le plan de relance économique.

Ceci en gardant un œil sur le développement de l’irrigation, l’économie de l’eau et la préservation du potentiel hydrique du pays.
Ce n’est qu’à ce prix , en définitive, que se traduiront dans la réalité, les nouvelles options économiques du pays.

Le défi reste jouable et l’agriculture saharienne démontre de plus en plus qu’avec le Nord, déjà fertile, le secteur dispose de grands atouts pour tenir et remporter la bataille de la sécurité alimentaire.

Et on l’a vu, à l’occasion de la redoutable pandémie du coronavirus qui a contraint le monde et l’Algérie se confiner intramuros sur une longue période, le pays a aisément fait face à toute crise alimentaire. n

Par Hacène Nait Amara

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