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Mohamed Cherif Belmihoub, ministre délégué auprès du premier ministre chargé de la prospective : «Le plan national de relance économique aura un impact socio-économique immédiat»

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Le nouveau plan national de relance économique, «basé sur une approche très pragmatique», devrait avoir des impacts immédiats sur la vie du citoyens et des entreprises, a estimé le ministre délégué auprès du premier ministre chargé de la prospective, Mohamed Cherif Belmihoub.

Par Kamelia Berkaine

’exprimant sur les ondes de la Radio nationale, Chaîne 3, sur l’atelier consacré au thème de l’investissement qu’il a présidé dans le cadre de la conférence nationale pour la relance économique, tenue les 18 et 19 aout écoulé à Alger, Mohamed Cherif Belmihoub a affirmé que, dans la démarche de ce plan de relance économique, il faut mettre des actions qui auront des impacts immédiats sur la vie sociale et économique du citoyens et des entreprises économiques avant la fin de cette année.
«Nous fonctionnons dans le cadre d’une démarche pédagogique et inclusive qui intègre les opérateurs économiques, les partenaires sociaux, les experts et les entreprises afin de sortir l’Algérie de sa longue période de léthargie et de gaspillage des ressources», a-t-il souligné. Le ministre a fait constater à ce propos que l’Algérie a connu trois crises cumulées, à commencer par la crise pétrolière de 2014 marquée par la chute brutale des hydrocarbures, qui «a démontré une fois de plus que notre économie, fortement basée sur les hydrocarbures, n’est pas résiliente». Puis la crise pétrolière de 2019, conjuguée à la crise sanitaire de coronavirus «qui sont venues perturber totalement le système économique national».
Pour le ministre, le temps est aux actions et le pays n’a même pas le temps de faire le diagnostic. «Il faut agir vite en procédant au changement du système de fonctionnement de l’économie», car, pour lui, il s’agit bien d’une crise «systémique». «Avec les participants à l’atelier, nous avons abordé tous les aspects institutionnels tels les questions juridiques, l’environnement des affaires mais aussi la concurrence sur les marchés», a-t-il affirmé en relevant qu’il y a un tas de facteurs de blocage à investissement qu’il faut lever. Pour le ministre, les «ennemis» de l’investissement productif sont la bureaucratie et la corruption contre lesquelles il faut lutter par la transparence et la numérisation. «Nous devons simplifier les procédures administratives et rendre transparentes les décisions économiques et d’investissement», a-t-il recommandé.
Concernant ce plan de relance débattu lors de cette conférence, il a expliqué qu’il s’étend sur trois phases. La première s’inscrit dans le court terme et devrait répondre aux préoccupations immédiates des opérateurs économiques.
La deuxième étape (2021-2022) permet de préparer les conditions pour une transformation économique structurelle et enfin la période comprise entre 2022-2025 qui concernent les grandes réformes annoncées par le président de la République. Pour le ministre délégué chargé de la prospection, ce nouveau plan de relance devrait permettre une transformation globale de l’économie nationale en sortant l’Algérie de sa forte dépendance des hydrocarbures et en mettant en place une économie diversifiée compétitive lui ouvrant la voie vers le commerce international.

Les CAS peuvent financer l’économie
Concernant le manque de ressources pour financer les projets économiques de ce plan, Mohamed Cherif Belmihoubi a rappelé les orientations fermes du Président de la République pour trouver d’autres ressources que les hydrocarbures sans recourir aux institutions financières internationales.
A ce propos, il y a mis en avant les potentialités inestimables des secteurs miniers, de la chimie pharmaceutique et de l’agriculture saharienne sur lesquels le pays peut miser pour diversifier son économie et financer ses investissements. Le ministre a assuré par ailleurs que «le pays n’est pas en faillite» qu’il y a des ressources financières non utilisées jusque-là qu’il faut exploiter au profit de l’économie nationale. Il a évoqué à ce propos les budget réservées pour certains secteurs mais qui n’ont pas été utilisées.» Cet argent qui se trouve dans les Comptes d’affectation spéciale (CAS) peut être aujourd’hui exploitées pour financer l’économie», a-t-il affirmé. Il y a aussi d’autres moyens de financer l’économie, selon ce même responsable, comme les produits de la finance islamique mis sur le marché financier, qui «permettraient de capter les fonds circulant en dehors du circuit bancaire».
En outre, il a insisté sur l’intérêt pour l’Algérie de s’ouvrir à l’investissement étranger en encourageant les entreprises étrangères à investir avec leur propres fonds.
B. K.

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