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Mohammed Deramchi, DG de l’AGIRE : «L’information est indispensable pour évaluer nos politiques»

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A travers les missions qui lui sont confiées, l’Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau (AGIRE) contribue grandement à l’édification d’un système d’information à même d’évaluer les politiques mises en œuvre en matière de gestion de la ressource hydrique et de lutte contre son gaspillage.

Par Berkaine Kamelia

Notre mission principale consiste à développer des bases de données, à travers la mise en place d’un système d’information sur l’eau et sa gestion intégrée », a expliqué Mohammed Deramchi, directeur général de l’AGIRE, en marge d’une réunion de travail ayant regroupé, fin février dernier à Alger, l’ensemble des responsables et cadres du secteur des Ressources en eau. Selon lui, l’Agence qu’il dirige devrait aujourd’hui s’intéresser plus particulièrement au volet de la demande, en ce sens que « toute la politique de l’eau était concentrée auparavant sur l’offre ». Tout en faisant référence aux dernières déclarations du ministre du secteur, Arezki Berraki, qui a indiqué que « lorsqu’on perd 50% de l’eau sur les réseaux, la déperdition doublera si l’on se souci uniquement à doubler l’offre de l’eau », Mohamed Deramchi a expliqué qu’il y a des fondamentaux de l’économie de l’eau à respecter, notamment en ce qui concerne la mesure et la performance des réseaux. « Les responsables locaux sont mis devant leurs responsabilités pour définir leur contrat de performance sur la base de ce qu’ils gagnent en matière de récupération des fuites », a-t-il affirmé. Et d’ajouter : « Le cheval de bataille de l’AGIRE aujourd’hui, c’est la préservation de la ressource, en quantité et en qualité ». Pour ce faire, l’Agence a lancé une opération pilote à Médéa qui consiste à s’assurer que tous les points de production d’eau potable dans la wilaya sont comptabilisés et minutieusement suivis. « Sept autres wilayas à savoir : Blida, Tlemcen, Mascara, Ouargla, Chlef, Tiaret et Oum El Bouaghi ont également bénéficié du même système, le monatnt alloué à cette opération est d’environ 220 Millions dinars et nous demandons justement au Ministère des Ressources en eau de nous aider à généraliser cette opération à travers toutes les wilayas du pays, pour qu’on puisse savoir, dans le détail, ce que nous produisons en ressources en hydriques à destination des citoyens », a souligné le même responsable. L’opération consiste notamment à améliorer la connaissance des usages de l’eau sur le territoire national et surveiller l’état quantitatif des ressources en eaux, mais aussi les quantités consommées par les abonnés, en plus de celles facturées par les services commerciaux. « Cette opération a pour but de savoir réellement ce que l’ADE ou une autre entité a distribué aux abonnés ». L’opération pilote à Médéa à montré que la volume comptabilisé passe de 600 000 m3 en janvier 2019 à 2400000 m3 pour janvier 2020 ce qui représente une augmentation de 400%. Ces paramètres sont indispensables pour évaluer nos politiques et notre bataille contre le gaspillage », a indiqué encore M. Deramchi. Au final, un reporting est fait de toutes les opérations effectuées sur le terrain, au bénéfice des responsables du ministère de tutelle pour établir un travail d’évaluation et d’analyse. Il convient de rappeler, à ce propos, que l’AGIRE vient d’achever un projet du jumelage d’appui institutionnel intitulé « Gouvernance et gestion intégrée des ressources en eau en Algérie », dans le cadre du programme d’Appui à la mise en œuvre de l’Accord d’Association entre l’Algérie et l’Union européenne P3A et le Ministère des Ressources en Eau. Dans le cadre du jumelage institutionnel entre l’Algérie et l’Union Européenne, l’AGIRE a entrepris une démarche qui vise à établir un dialogue multi-acteurs permettant de partager un diagnostic, des enjeux, des défis et des solutions envisageables en vue d’obtenir des engagements des partenaires pour une meilleure exploitation de la ressource . Cette démarche s’est traduite par le lancement du projet «Contrat de nappe et captage », dont l’objectif général est de contribuer à une meilleure prise en compte des problématiques de préservation de la ressource et de la gestion de la demande en eau dans une approche intégrée.
La mise en place de ces contrats de nappes / captages suppose au préalable une bonne connaissance des ressources en eau de la nappe et une bonne connaissance des usagers et leur participation aux décisions de gestion à travers une concertation élargie. Par ailleurs, en vue de développer cette nouvelle approche, l’Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau a étendu la démarche à d’autres zones d’études, réparties au niveau des cinq régions hydrographiques à savoir AHS (Nappe Mitidja orientale), CSM (Massif de Bouteldja), CZ (Nappe moyenne cheliff), OCC Champs captant Sid Ali Benyoub (nappe de Sidi Bel Abbes) et SAHARA ( Nappee Ouakda.
K. B.

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