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Ouverture du capital du CPA : Une démarche économique au service d’une vision politique

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L’économie algérienne est à l’aube d’une transformation historique avec l’entrée en Bourse du Crédit Populaire d’Algérie (CPA). Sous l’impulsion du Président Abdelmadjid Tebboune, cette décision stratégique inaugure une ère nouvelle dans le secteur financier du pays. Cette démarche audacieuse qui vise à renforcer le secteur bancaire et à stimuler la croissance économique, a consisté dans la cession de 30% du capital social du CPA. L’évaluation du CPA par le cabinet Grant Thornton, un acteur international, a validé sa cotation en bourse et l’ouverture de son capital et témoigne de la crédibilité et de la transparence de l’opération. L’ouverture du capital du CPA offre des avantages significatifs pour les investisseurs nationaux, diversifiant l’actionnariat de la banque et associant le secteur privé à sa gouvernance. La segmentation de l’offre vise à impliquer un large éventail de parties prenantes, avec une répartition équitable des titres entre les souscripteurs. La cotation en Bourse du CPA représente bien plus qu’une opération financière, elle incarne la confiance dans l’économie algérienne, affirme sa capacité à s’adapter aux évolutions mondiales et à stimuler la croissance et préfigure une dynamique financière propice à un véritable démarrage économique.

L’économie algérienne s’apprête à franchir une étape historique avec l’entrée en Bourse du Crédit Populaire d’Algérie (CPA). Cette décision stratégique, initiée sous la vision du Président Abdelmadjid Tebboune, marque une nouvelle ère dans le secteur financier du pays. Lors du roadshow organisé à Alger pour clôturer la campagne sur cette ouverture de capital, le Ministre des Finances, Faïd Laaziz, a souligné l’importance cruciale de cette opération pour l’économie nationale. Cette ouverture de capital du CPA est perçue comme une démarche audacieuse visant à renforcer le secteur bancaire et à stimuler la croissance économique.

L’opération consiste en la cession de 30% du capital social du CPA, soit 60 millions d’actions, au prix de 2 300 DA l’action. Les investisseurs bénéficient d’incitations fiscales, avec une exonération d’impôt sur les dividendes et les plus-values de cession pour une période de cinq ans. Les objectifs de l’opération incluent la diversification de l’actionnariat, le renforcement de la position du CPA sur le marché financier et la consolidation de sa notoriété.

Le Crédit Populaire d’Algérie (CPA) a traversé les décennies en affirmant sa solidité financière et sa résilience, avec une croissance régulière de son Produit Net Bancaire (PNB) sur plusieurs années. Sa présence étendue à travers un large réseau d’agences lui a permis de toucher divers segments de clients, renforçant ainsi sa position sur le marché. De plus, son engagement envers l’innovation, notamment à travers la digitalisation de ses services, le positionne comme un acteur agile et réactif face aux défis du monde bancaire moderne.

L’expertise d’évaluation du CPA réalisée par le cabinet Grant Thornton a validé la cotation en bourse de la banque et l’ouverture de son capital à hauteur de 30%. Cette évaluation, conduite par un cabinet international, témoigne de la crédibilité et de la transparence de cette opération.

La stratégie du CPA, articulée autour de plusieurs axes, vise à consolider sa position sur le marché national tout en s’ouvrant à l’international. En misant sur l’orientation client, la maîtrise des risques, la gouvernance et l’efficacité opérationnelle, le capital humain et le développement international, le CPA se positionne comme un acteur résolument tourné vers l’avenir.

L’ouverture du capital du CPA présente des avantages significatifs pour les investisseurs nationaux. Cette opération vise à diversifier l’actionnariat de la banque en associant le secteur privé dans sa gouvernance, tout en offrant de nouvelles sources de financement. Les investisseurs bénéficieront également d’incitations fiscales accordées par les pouvoirs publics, ce qui rend cette offre d’autant plus attractive.

La segmentation de l’offre, avec des parts réservées à différents types d’investisseurs, reflète la volonté du CPA d’impliquer un large éventail de parties prenantes dans cette démarche. De plus, les règles d’attribution des actions visent à assurer une répartition équitable des titres entre les souscripteurs.

Le Crédit Populaire d’Algérie (CPA) se distingue par sa solidité et sa résilience à travers une trajectoire financière remarquable, marquée par une croissance régulière de son Produit Net Bancaire (PNB) sur plusieurs années. En effet, cette institution financière a su consolider sa position en tant que pilier du secteur bancaire national, avec un réseau étendu de 161 agences à travers le pays.

L’une des forces majeures du CPA réside dans sa solide assise financière, soutenue par des fonds propres substantiels. Cette robustesse lui permet de maintenir la stabilité de ses activités, même dans un environnement financier parfois volatil, et de résister aux secousses économiques. De plus, son large réseau d’agences lui confère une proximité avec une clientèle diversifiée, allant des particuliers aux grandes entreprises, renforçant ainsi sa position sur le marché local.

L’expertise sectorielle du CPA se traduit par sa capacité à proposer des produits et des services adaptés aux besoins spécifiques de divers secteurs, tels que l’industrie, les services, le BTPH, entre autres. Cette approche stratégique renforce sa compétitivité et lui permet de répondre efficacement aux attentes du marché.

Engagé dans une démarche d’innovation, le CPA se tourne vers la digitalisation, la banque en ligne et les solutions financières novatrices. Cette orientation lui permet de rester agile et réactif, prêt à relever les défis d’un monde bancaire en constante évolution.

Le CPA a, par ailleurs, réalisé une augmentation significative de son capital en 2022, atteignant 200 milliards DZD, témoignant ainsi de sa croissance soutenue et de sa capacité à consolider sa position sur le marché. Cette dynamique se reflète également dans ses résultats financiers, avec une rentabilité en hausse, notamment un taux de rendement des fonds propres (ROE) de 13,54 % en 2022 contre 11,73 % en 2021.

En termes de compétitivité, le CPA se classe au troisième rang du secteur bancaire algérien en ce qui concerne le PNB, avec un total de 70,15 milliards de dinars. Son efficacité opérationnelle se manifeste également par un PNB par collaborateur élevé, indiquant une gestion efficiente des ressources humaines et une optimisation des processus opérationnels.

Ces éléments confirment, en définitive, la position privilégiée du CPA sur le marché bancaire algérien et sa capacité à relever les défis futurs, tout en continuant à offrir des services de qualité à sa clientèle, et justifient le choix des pouvoirs publics pour qui l’entrée en Bourse du CPA représente bien plus qu’une simple opération financière, plutôt un symbole de confiance dans l’économie algérienne, une affirmation de sa capacité à s’adapter aux évolutions mondiales et à stimuler la croissance. Avec une vision ambitieuse, une stratégie solide et des perspectives de croissance prometteuses, le CPA ouvre la voie vers un avenir prospère pour l’Algérie et ses citoyens.

C’est dans cet ordre d’idées qu’il convient de considérer l’entrée en Bourse du CPA comme une première démarche qui fera des émules, la BDL devant lui emboîter le pas sous peu, alors que d’autres géants publics de l’activité bancaire pourraient se préparer à franchir le pas dans les mois qui suivront. Cela sachant que l’esprit qui guide la démarche qui est d’inspiration politique, est de créer les conditions structurelles d’une dynamique financière propice à un véritable démarrage économique. Cela par l’effet de mise à niveau et de mise en transparence qu’implique la démarche de validation de la cotation en Bourse et de l’ouverture du capital de ces institutions, et par la revitalisation de la Bourse d’Alger qui se fait forte d’intégrer des acteurs de cette dimension, dont le moindre des effets est de susciter de l’émulation et de la confiance de la part des acteurs privés, précédemment échaudés par des expériences boursières antérieures.

Des banques en Bourse, ce sont, par ailleurs, certainement des banques mieux gérées, gérées en toute transparence, redevables et comptables envers un actionnariat diversifié, attribuant des crédits avec rigueur et rationalité. C’est là une des conditions qui rendent ces banques éligibles à un rôle efficient au service de l’investissement et de l’économie algérienne. 

A. B.

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