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Nacer Saïs, PDG de la SAA : « Il faut maîtriser les risques liés au transport des marchandises »

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Les opérateurs économiques nationaux sont appelés à maîtriser les aléas du commerce international et à souscrire à une assurance leur évitant les risques pouvant endommager la marchandise transportée. C’est le message qui ressort de la rencontre organisé le 4 décembre dernier, à Alger, par la Société algérienne national des assurances (SAA), sous le thème «Assurances et accompagnement des organisateurs de transport de marchandises». Selon son PDG, Nacer Saïs, nombreux sont ceux, parmi les opérateurs économiques nationaux activant dans l’importation, qui ignorent les risques encourus de fait de la non souscription à une assurance maritime. Entre le fournisseur de la marchandise, l’armateur (navire de transport) et le client finale, les risques sont énormes, d’où la nécessité pour le client final de souscrire à une assurance maritime pour se mettre à l’abri d’une catastrophe naturelle ou bien un quiconque litige entre les différents acteurs intervenant dans la chaîne logistique et qui pourraient entraver l’arrivée de la marchandise à bon port a-t-il expliqué. C’est la raison pour laquelle la SAA pris l’initiative de lancer, sur ce marché spécifique, un nouveau produit d’assurance baptisé « Global Cargo Protect ». Nacer Saïs fournit d’avantages de détails dans cet entretien qu’il a bien voulu accordé au magazine Indjazat.

Entretien réalisé par Hacène Nait Amara

Pourquoi avoir organisé cette rencontre avec les intervenants dans la chaîne de transport maritime de marchandise?
Nous nous sommes réunis, aujourd’hui, avec les opérateurs qui sont en contact direct avec les importateurs, en l’occurrence les transitaires, les commissionnaires de transport et les organisateurs de transport, dans le cadre du commerce international, mais aussi de manière générale, les transporteurs de marchandise au niveau national. On s’est adressés à cette catégorie de professionnels pour leur expliquer et leur rappeler qu’une opération de commerce internationale d’importation ou d’exportation peut se terminer avec des préjudices et des pertes, en essayant de mettre en évidence l’ensemble des risques auxquels sont confrontées les marchandises transportées. Nous sommes un pays importateur par excellence et nous avons un volume d’importation assez conséquent. Nous leur avons démontré, à travers certains exemples et cas avérés, que si on ne connaît pas ces risques et si on ne les appréhende pas, tout le monde sera perdant, à la fois l’opérateur économique, les assureurs et l’économie nationale. Le principe qui prévaut dans ce cas est celui de la maîtrise des risques : Plus on maîtrise ces risques, plus on a la possibilité de les éviter.

Peut-on couvrir ces risques à travers une police d’assurance ?
Bien entendu. Nous avons justement saisit cette occasion pour annoncer le lancement par la SAA de son nouveau produit d’assurance qui s’adresse à ces transitaires, ces opérateurs du commerce international et ces organisateurs de transport. Ce produit leur permet de couvrir à la fois tous les risques liés aux marchandises transportées que les importateurs leur confient, mais qui a aussi un certain nombre de garanties qui les concernent eux-mêmes. Nous sommes un pays qui importe pour plus de 40 milliards de dollars par an. Cela reflète l’énormité des opérations d’importations effectuées chaque année. Si on ne maîtrise pas les outils de commerce international et si on ne maîtrise pas ce que nous avons dans les différents contrats qui viennent se greffer à une opération d’importation, à savoir les contrats de vente, les contrats de transport maritime qu’on passe souvent avec des armateurs étrangers. Dans ces contrats il y a énormément de risques. Mieux on les connaît mieux on a cette capacité de les prévenir. Si on ne maîtrise pas ces risques, cela se traduira toujours par des pertes totales de marchandises, des saisies conservatoires ou autres. Ces risques viennent du fait que nous ne prenons pas assez de précaution pour pouvoir les limiter ou les éviter complètement. Quand on perd des marchandises, c’est toute l’économie nationale qui est perdante.

Avez-vous eu à traiter des cas de perte pareils ?
Nous avons exposé aux opérateurs deux exemples concrets, à titre illustratif. Mais on peut multiplier ces exemples par cent. Ce sont des faits qui arrivent assez souvent. C’est pourquoi chacun de nous est interpellé, y compris les banquiers qui financent les opérations importations. Il doit y avoir une concertation devant regrouper les opérateurs économiques les importateurs ou exportateurs, et les banques et les assureurs.
H. N. A.

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