Accueil L'ÉDITO Pénuries et flambée des prix, à qui la faute ?

Pénuries et flambée des prix, à qui la faute ?

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Le marché national est caractérisé actuellement par, tantôt des pénuries sur des produits de consommation parfois essentiels et qui éreintent les ménages et, tantôt, par des flambées des prix qui les achèvent.
Ainsi, enregistre- t- on des tensions épisodiques récurrentes sur l’huile et le lait ; ce alors que fruits et légumes et tout récemment les viandes rouges affolent la mercuriale.
Une situation d’aberration qui soulève moult interrogations.
En première intention, l’on serait tenté de mettre à l‘index l’Etat, pour ne pas déroger à la doxa.
Mais à y voir de plus près, l’Etat fait ce qu’il peut, à l’aune d’une conjoncture économique difficile, à l’instar du reste du monde d’ailleurs, accentuée par l’impact, sur ce plan, de la pandémie du coronavirus.
De ce point de vue ses efforts restent avérés, au point de se faire brocarder d’ailleurs au chapitre d’un ‘’assistanat’’ quasi inédit dans son genre.
A l’heure encore du grand débat, décidément chronophage, sur la levée de subventions, le gouvernement continue son ‘’assistance’’ à ce niveau, sans discernement entre les plus nantis et les démunis.

En première intention, l’on serait tenté de mettre à l‘index l’Etat, pour ne pas déroger à la doxa

Dans ce sens faut-il seulement rappeler que les tarifs de l’électricité et du gaz et surtout de l’eau potable restent à des prix, loin , très loin même de leurs coûts réels ?
La sagesse voulant que pour faire une nation moderne, faudrait-il que les efforts convergent, entre gouvernants et gouvernés, quid alors du rôle du citoyen ?
A l’aise sous les ailes protectrices de ce même Etat qu’il attend à chaque tournant, l’Algérien a pris les pires des plis de par une boulimie qui s’apparente à l’anecdote du serpent qui se mord la queue.
La moindre rumeur sur l’indisponibilité d’un produit de consommation quelconque, le met aux abois au point de casser la chaine d’approvisionnement et provoquer lui-même, de ce fait, la pénurie dans une grande mesure.
Par ailleurs l’incivisme et l’esprit de gaspillage prononce d’avantage la fracture entre la planification du gouvernement et les dispositions du citoyen à y souscrire.
C’est en million de tonnes que sont jetées à la poubelle annuellement les baguettes de pain, d’après des chiffres têtus, faites à partir de blé et de farine subventionnés. C’est en centaines de mètres cubes d’eau, coûtant 120 DA et cédé pour moitié, qu’est lavée un seul véhicule autant de fois que de besoin. C’est en grande partie, tout dire !
Par Hacène Nait Amara

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