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Une guerre et des peurs

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Les vieux démons revisitent l’Europe avec cette guerre, désormais déclarée en Ukraine depuis le 24 février écoulé et la percée inexorable des troupes russes.
La guerre étant la guerre, elle charrie déjà ses lots de drames, de morts et blessés et de destruction des infrastructures socio- économiques.
Au nom de ‘’ce monstre froid’’ qu’est la géopolitique qui ne se reconnait point d’émotion, ni d’humanisme ; même au sortir d’une pandémie aussi dévastatrice que celle du coronavirus.
Qui a tort, qui a raison ? Si le propos ne réside forcément pas à ce niveau, la question apparait tellement désuète en face d’une catastrophe, qui s’annonce, elle, d’une terrifiante ampleur non seulement pour la région et le Vieux continent, mais pour l’Humanité toute entière, avec le spectre d’une troisième guerre mondiale qui sortirait du conventionnel au nucléaire.
Dans ce contexte, le Président russe, fidèle à son image d’homme ferme et résolu, n’a pas manqué d’y faire clairement et publiquement, allusion, du reste.
Simple mise en garde de circonstance ou menace réelle ? A tout le moins, la posture de Vladimir Poutine s’apparente à celle d’un responsable sûr de sa détermination devant une situation qui pousse à l’exacerbation devant l’expansionnisme de l’OTAN et ses satellites, dont le chef du Kremlin a toutes les raisons de craindre les dangers pour son pays, si l’on se basait sur le reniement de l’Ukraine et ses mentors occidentaux, des différents accords passés en 1991 et en 2002, stipulant la non adhésion de l’Ukraine dans les Forces Atlantiques.
Mais, en tout état de cause, toute guerre ne saurait transcender la voie du dialogue et les négociations politiques.

La politique extérieure de l’Algérie repose sur des fondamentaux adossés à des principes immuables, édictant expressément le respect de la souveraineté des pays et une équidistance sage dans les conflits potentiels

Les pays les plus avisés en saisissent parfaitement les enjeux quant à faire primer la concertation et le rapprochement sur les démarches belliqueuses porteuses de gros dangers.
De ce point de vue, l’on comprend mieux la pugnacité du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à prôner la tenue d’un Sommet de la Ligue arabe, catalyseur et novateur, au moment où la ‘’Umma’’ s’enlise dans des conflits internes, pas loin de causer son effritement et l’exposer ainsi aux convoitises étrangères, les unes patentes et d’autres patentes.
Faut-il seulement rappeler, dans ce contexte, que la politique extérieure de l’Algérie repose sur des fondamentaux adossés à des principes immuables, édictant expressément le respect de la souveraineté des pays et une équidistance sage dans les conflits potentiels où elle partout œuvré à la recherche de leurs solutions pacifiques.
De la Syrie au Mali présentement, passant par l’Irak, le Yémen et la Libye, elle ne s’est jamais départie d’une position qui a forgé sa crédibilité dans le concert des nations et conforté une vision d’avant-garde, que tout le monde finit par admettre. Toujours en retard, hélas !
Par Hacene Nait Amara

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