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L’Algérie s’affranchit progressivement du stress hydrique : Le dessalement, l’autre pari gagné du Président

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Avec l’inauguration des usines de dessalement d’eau de mer de Cap-Blanc (Oran), Fouka 2 (Tipaza) et El Tarf, d’une capacité de 300 000M3/J, chaque une, l’Algérie franchit un cap décisif dans la sécurisation de ses ressources en eau. Face à la sécheresse et aux pressions croissantes sur les nappes phréatiques, ces infrastructures marquent une rupture avec les approches conventionnelles en garantissant un approvisionnement en eau potable (AEP) stable et durable. Au-delà de leur dimension technique, ces réalisations traduisent une vision politique affirmée : celle d’une souveraineté hydrique qui place l’eau au cœur du développement national. Confiées aux compétences algériennes, elles témoignent également de la montée en puissance d’un savoir-faire local, consolidant l’autonomie industrielle du pays. En misant sur le dessalement, l’Algérie s’équipe pour l’avenir et affirme son ambition de régner sur sa propre ressource en eau, avec à sa tête un Président qui tient toutes ses promesses et qui mesure tous les enjeux qui renforcent la souveraineté nationale.

De notre envoyé spécial à Oran, Hacène Nait Amara

L’Algérie concrétise un programme d’envergure destiné à garantir sa sécurité hydrique. Face aux défis posés par le changement climatique et l’irrégularité des précipitations, ces infrastructures stratégiques apparaissent comme des solutions pérennes pour assurer un accès stable à l’eau potable. Réalisées dans des délais record, elles traduisent la volonté du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de faire de l’eau un levier de souveraineté nationale et de développement durable. Plus qu’un simple projet technique, il s’agit d’une vision politique affirmée, témoignant d’un engagement ferme du chef de l’État envers les citoyens algériens, transformé aujourd’hui en réalisations concrètes.

Une promesse tenue : des
réalisations dans les délais

Annoncées en 2022 dans le cadre du programme d’urgence présidentiel, les trois stations de dessalement inaugurées aujourd’hui illustrent une exécution rigoureuse des engagements pris par le chef de l’État. Ces infrastructures témoignent d’une volonté de rompre avec les lenteurs bureaucratiques et les retards fréquents qui ont marqué certains grands projets du passé.

La station de Cap-Blanc à Oran, achevée en seulement 26 mois, est un symbole de cette efficacité nouvelle. Lors de son discours sur place, le Président Tebboune a souligné : «C’est l’Algérie victorieuse, celle qui relève les défis avec ses propres moyens.» Cette déclaration reflète une ambition plus large, celle de bâtir un pays autonome et capable de relever les défis technologiques et industriels sans dépendre systématiquement de l’expertise étrangère.

La station de Fouka 2, située dans la wilaya de Tipaza, vient renforcer un axe stratégique d’approvisionnement en eau potable pour la région centre, notamment Alger et ses environs. Ce site est d’une importance capitale pour répondre à la demande croissante en eau dans une région où la densité de population ne cesse d’augmenter. Quant à la station d’El Tarf, située à l’est du pays, elle joue un rôle crucial pour l’approvisionnement en eau de cette région particulièrement affectée par les épisodes de sécheresse. Les habitants de cette zone, confrontés à des pénuries d’eau chroniques, bénéficieront ainsi d’une ressource plus fiable et plus régulière.

La rapidité d’exécution de ces projets tranche avec les pratiques du passé où certains chantiers stratégiques accusaient des mois voir des années de retard et généraient des surcoûts importants. L’Algérie nouvelle se veut aujourd’hui pragmatique et résolument axée sur la performance, traduisant la volonté des autorités de répondre efficacement aux besoins des citoyens tout en optimisant les ressources financières de l’État.

Un enjeu vital pour la sécurité hydrique

Avec ces stations, l’Algérie renforce son indépendance face aux aléas climatiques et aux tensions sur les ressources en eau conventionnelles. La sécheresse récurrente et la pression croissante sur les nappes phréatiques imposent une révision profonde des stratégies d’approvisionnement des populations en eau potable. La mise en service de ces stations permet ainsi d’atténuer les effets du changement climatique et de garantir une alimentation en eau stable des populations, notamment dans les régions fortement peuplées et les zones agricoles sensibles.

Ces nouvelles infrastructures porteront la part de l’eau dessalée à 42% des besoins nationaux d’ici quelques années, contre 18 % actuellement. Une progression significative qui permettra à environ 15 millions de citoyens d’accéder à une eau potable stable et de meilleure qualité.

Cette avancée réduit non seulement la dépendance aux eaux conventionnelles, mais aussi la surexploitation des réserves souterraines, essentielles pour préserver les écosystèmes naturels.

Depuis El Tarf, où la station inaugurée représente une avancée majeure pour l’est du pays, le Président Tebboune a insisté sur cet aspect : «L’eau est une question de souveraineté, et nous devons être en mesure de garantir notre autonomie dans ce domaine.» Son discours met en avant une politique volontariste où l’eau, bien vital et stratégique, devient un élément central de la stabilité et du développement économique du pays.

Une expertise 100% algérienne

Le défi technique et industriel relevé par Sonatrach et Cosider, deux entreprises pub,liques, prouve la montée en compétence des entreprises nationales. Contrairement aux stations construites par le passé en partenariat avec des acteurs étrangers, ce programme a été confié aux entreprises nationales. Cette autonomie dans la réalisation des projets d’envergure a permis de rationaliser les coûts et de mieux maîtriser les délais de livraison.

La prise en charge locale de ces infrastructures a généré une économie de près d’un milliard de dollars tout en réduisant les délais d’achèvement des travaux. Une performance qui démontre que l’Algérie est aujourd’hui en mesure de concevoir, réaliser et gérer ses propres infrastructures stratégiques sans dépendre de la technologie étrangère.

Depuis Fouka 2, le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, a déclaré : «C’est un signe de maturité industrielle et de souveraineté technique.» Cette affirmation traduit la volonté du pays d’acquérir un savoir-faire national capable d’assurer l’indépendance technologique et d’exporter son expertise vers d’autres pays confrontés aux mêmes défis hydriques.

L’intégration nationale au cœur du projet

L’une des avancées majeures de ces projets réside dans le recours accru à la production locale. Près de 30 % des équipements des stations de dessalement inaugurées sont fabriqués en Algérie. Cette approche favorise le développement d’un tissu industriel spécialisé et réduit la dépendance aux importations, un enjeu clé dans un contexte économique marqué par la nécessité de rationaliser les dépenses en devises étrangères.

Ce taux d’intégration, amené à augmenter, s’inscrit dans une démarche plus large de réduction de la dépendance technologique extérieure. En investissant dans la production locale et la formation de compétences nationales, l’Algérie se positionne comme un acteur clé dans le domaine du dessalement en Afrique du Nord. Et au président Tebboune d’affirmer à partir Oran : « L’Algérie ne se contente plus d’importer, elle produit, innove et exporte son expertise ». Une déclaration qui traduit l’ambition du pays de devenir un pôle régional dans le domaine des technologies de l’eau.

Un modèle de développement à consolider

L’inauguration de ces stations ne marque pas la fin d’un cycle, mais plutôt le début d’une nouvelle ère pour l’Algérie en matière de gestion de l’eau. Loin d’être un projet isolé, ce programme s’inscrit dans une stratégie globale visant à garantir une autosuffisance hydrique durable et à anticiper les besoins futurs en eau.

Le pays ambitionne de couvrir 60% de ses besoins en eau potable par le dessalement d’ici 2030. Ce programme, associé à des mesures de modernisation du réseau de distribution et de lutte contre les déperditions, témoigne d’une politique cohérente et pragmatique visant à assurer un approvisionnement efficace et durable. L’Algérie avance ainsi vers une autonomie hydrique réelle, condition essentielle de son développement et de sa stabilité future.

H. N. A.

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