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Pêcherie d’Alger : Le poisson hors de portée des petites bourses

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A quelques mètres du port de pêche d’Alger, les poissonniers exposent  des pièces de différentes espèces. La qualité est au rendez-vous, les étals sont approvisionnés. Il est 09h00 du matin ce mardi 1 décembre, les étals de la pêcherie d’Alger sont pleins. Les visiteurs, visiblement ne sont pas nombreux. Les affichettes mentionnant les coûts exorbitants agressent le regard, sans pour autant inciter à l’abstention.

En effet, divers poissons frais ont été exposés à la vente à des prix différents qui sont tout de même chers. La sardine n’est plus à la portée des petites bourses. Son prix oscille entre 700 et 900 Da le kilogramme. Ce poisson bleu  se hisse doucement au rang du rouget, du calamar ou de la sole lesquels sont proposés entre 1400 et  2 500 Da le kilogramme. L’espadon quant à lui, bien que cédé à 1600 Da/kg, trouve toujours des preneurs dont la plupart sont des restaurateurs. La sépia, quant à elle affichée à 600 Da/kg. D’autres, par contre, l’ont cédé à 500 Da le Kg, a-t-on constaté. Par ailleurs, la crevette est vendue à 2 800 Da/kg, le merlan à 1 400 Da, la daurade et le calamar à 1 200 Da. Interrogés sur les dessous de cette montée vertigineuse du prix du poisson en particulier la sardine, quelques locataires, à la Pêcherie d’Alger, n’ont pas manqué de trouver la réponse. «C’est à cause du mauvais temps que les pêcheurs ne parviennent pas à pêcher suffisamment. Les conditions climatiques rendaient difficiles, pour ne pas dire impossibles toutes les manœuvres de pêche en mer», expliquent-ils.
Les vendeurs à la pêcherie d’Alger qui avaient l’habitude d’exposer leurs produits à des prix concurrentiels, ont estimé que cette situation les dépassait. Certains poissonniers ont estimé, que cette flambée des prix revenait essentiellement aux coûts élevés de la pêche de la sardine, notamment en ce qui concerne les moyens utilisés tel que le carburant, les filets, ou les bateaux de pêche. Ils disent que les citoyens boudaient le poisson en raison de la hausse des prix qui vont au-delà de leur pouvoir d’achat. Certains ont même refusé de commercialiser le poisson si la hausse venait à persister, en précisant que cette augmentation ne servait ni le commerçant ni le consommateur. Les différents couvre-feux, et confinements ont eut une très grande incidence sur les approvisionnements des particuliers qui s’est répercuté sur le prix du poisson, ont expliqué d’autres. Les clients rencontrés sur place se sont dits surpris de la flambée des prix dans ce marché connu pour être le meilleur en raison de ses prix concurrentiels et du fait que les vendeurs achètent directement de chez les pêcheurs. Si certains citoyens viennent pour le plaisir d’apprécier les merveilles de la mer, d’autres par contre n’hésitent pas à mettre la main à la poche pour acquérir sardine, crevettes et différentes sortes de poissons. Ils n’hésitent pas à négocier les prix, histoire de voir la possibilité de s’offrir certains types de poissons à la portée de leur bourse.
Lynda Mellak

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