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Intervention du président Tebboune à l’ONU : La voix de l’Afrique a tonné, de nouveau

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Cinquante ans après l’intervention tant historique que tonitruante du Président Houari Boumediène, qui avait plaidé, haut et fort, pour un nouvel ordre économique mondial, son quatrième successeur de rang, Abdelmadjid Tebboune, a pris le relais pour réaffirmer les principes immuables qui guident l’Algérie dans sa lutte épique aux côtés du faible et de l’opprimé ; autant dire les couches les plus larges de l’humanité.

Par Azzouz Koufi

Prenant la parole, mardi 19 septembre 2023, au prestigieux pupitre des nations unies, lors de la 78e session de son Assemblée générale, le Président algérien a, en effet, plaidé, d’emblée,  pour un nouvel ordre mondial et un monde  de sécurité, de prospérité et d’essor pour les populations des quatre coins de la planète, sous la bannière de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Loin d’être chimérique, cette perspective reste de brûlante actualité avec le redéploiement de fraiche date de la sphère des BRICS aux  objectifs politico – économiques des plus pragmatiques et à laquelle concourt assidûment l’Algérie.

Rappelant, pour les potentiels amnésiques et autres révisionnistes sans doute, que l’Algérie avait milité, il y a 50 ans, depuis la même tribune onusienne, «pour un nouvel ordre sous-tendu par l’égalité entre Etats, des principes pour lesquels a été créée l’ONU, afin de  pallier les dysfonctionnements qui caractérisent l’actuel ordre mondial», dira- t- il dans cette veine.

A l’adresse de l’institution onusienne, il mettra en garde contre les conséquences des conflits et des crises dans le monde, «qui ont atteint un niveau sans précédent », a-t-il averti avec des millions de personnes déplacées et une transformation des relations internationales, passant de la coopération et de la convergence à l’affrontement, mettant les organisations et les institutions internationales à l’épreuve dans un contexte mondial marqué par une urgence multidimensionnelle, expliquera Tebboune.

D’où la nécessité d’accélérer des négociations internationales concernant la réforme du Conseil de sécurité, une des revendications principales du chef de l’Etat algérien au plan international, et ce suivant « une approche globale et intégrée devrait être une priorité pour la communauté internationale afin d’aboutir à un consensus sur une véritable réforme garantissant une représentation plus transparente», recommande- t-  il.

Dans ce même sens, il a assuré que l’Algérie, qui s’apprête à occuper son siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, était «pleinement consciente de la responsabilité dont elle est investie», forte de « sa riche expérience en matière de médiation et de promotion du règlement pacifique des conflits», a- t- il indiqué.

Il soulignera surtout, que rejoignant incessamment le Conseil de sécurité «porteuse d’espoirs des peuples africains et arabes», l’engagement de l’Algérie en faveur de la position africaine commune «pour mettre un terme à l’injustice historique qui a touché le continent africain», a asséné le Président Tebboune tout  en réaffirmant la position immuable de l’Algérie en faveur des causes justes et en soutien aux peuples opprimés qui luttent pour la liberté, en tête desquelles les questions palestinienne et sahraouie.

L’occasion pour lui d’appeler à la tenue d’une Assemblée générale extraordinaire aux fins d’ octroyer à la Palestine la qualité de membre à part entière de l’AG de l’ONU, invitant, du coup, la Cour internationale de Justice à donner suite à la demande de l’AG de l’ONU pour émettre son avis consultatif sur les pratiques attentatoires aux droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, y compris à Al-Qods, non sans exhorter, également le Conseil de sécurité à promulguer une résolution en vertu de laquelle il parrainera la solution à deux Etats.

Dans le même sillage, le président de la République aura à souligner l’aspiration de l’Algérie à parvenir à une décolonisation définitive de la dernière colonie en Afrique, où « tout un peuple au Sahara occidental », précise- t -il, reste privé de son droit à l’autodétermination, et par le biais d’ un référendum libre et régulier « conforme au plan de règlement ONU-OUA adopté par le Conseil de sécurité et accepté par les deux parties, en 1991» a- t- il rappelé.

Par ailleurs, et focalisant sur les conflits à l’échelle régionale, à l’instar de  ceux qui prévalent en Libye, au Mali, au Niger, et au Soudan, il a mis l’accent sur les fondamentaux, au demeurant fructifères, de la diplomatie algérienne portée sur les solutions pacifiques et les efforts consentis   pour parvenir à y rassembler les belligérants et rapprocher les positions et les vues.

S’agissant des questions internes propres à l’Algérie, le chef de l’Etat a mis en exergue des acquis importants en matière d’objectifs de développement durable (ODD), notamment dans les secteurs de l’éducation, de la santé, du bâtiment, l’électricité et l’eau, ainsi qu’en matière de promotion et de renforcement des droits de l’homme.

«L’Algérie est profondément convaincue que le respect et la promotion des droits de l’homme sont la pierre angulaire de tout système politique crédible, et œuvre à les renforcer par tous les moyens possibles», dira t- il, en substance, estimant qu’une telle conviction émanait de «l’attachement du peuple algérien aux droits de l’Homme».

Il a évoqué, à ce titre, les principes consacrés par l’amendement constitutionnel de 2020, lesquels ont contribué au renforcement des droits et libertés, notamment l’égalité des droits et devoirs entre citoyennes et citoyens pour éliminer les obstacles empêchant la participation efficace de tous, ainsi que les principaux acquis signés  en matière de promotion des droits de la femme et son développement sur les plans politique et économique. n

A. K.

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