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Discours à la nation du président de la République devant les deux chambres du parlement : Une tradition réactivée ; des perspectives reluisantes

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Fin décembre, et comme une symbolique augurant réellement d’une nouvelle ère de gouvernance de l’Algérie, le Président de la République a remis au goût du jour une tradition politique foncièrement démocratique ; laissée en chemin depuis la disparition tragique, en 1978, du Président Houari Boumediène.

II s’agit du concept de discours à la nation via l’interface des deux chambres du Parlement réunies.

Par Azzouz Kafi

Le fait intervient comme un pré bilan exhaustif des réalisations d’Abdelmadjid Tebboune sur les quatre années de sa mandature ; entamée depuis le 19 décembre 2019 et lourdement grevée à son début par l’impact désastreux, au plan socio-économique, de la pandémie de la Covid 19. Méthodiquement, le président de la République s’est évertué alors à mettre en relief des actions « qui ont porté leurs fruits ces quatre dernières années » en matière de réformes politiques, de consécration des droits et de renforcement du caractère social de l’État.

Devant les représentants du peuple, il a tenu à rappeler s’être engagé : «depuis que le peuple m’a confié la responsabilité de diriger le pays, à ériger le dialogue constructif en approche de travail tout en faisant de la transparence une culture de gestion des affaires publiques», dira- t- il, indiquant que la restauration de  la confiance en les institutions de l’État constituait la principale préoccupation du processus de réforme politique «que nous avons œuvré à mettre en œuvre de manière progressive, à commercer par la profonde révision de la Constitution, plébiscitée par le peuple algérien en novembre 2020 », a- t- il affirmé.

D’où cette initiative d’en référer directement à la Nation à l’effet d’évaluer le bilan de réalisation des objectifs nobles pour lesquels notre vaillant peuple est sorti dans la rue en février 2019 afin de revendiquer le changement », a rappelé le chef de l’État ; soulignant la batterie de réformes législatives de grande envergure ayant permis de mettre le système juridique en conformité avec la nouvelle Constitution, installer les différentes instances nouvellement créées et œuvrer pour l’émergence d’une nouvelle génération d’assemblées élues. Dans ce même contexte de la consécration des droits de tous les algériens, sans disparité aucune, il dira y avoir œuvré sans relâche en faisant de la consolidation du caractère social de l’Etat «une boussole pour tous les efforts consentis, afin de renforcer la solidarité nationale et de prendre en charge les préoccupations de l’ensemble des citoyens dans le cadre de l’équité et de l’égalité», a soutenu le Président Tebboune.

L’occasion pour lui de pointer l’intérêt majeur qu’il a accordé à la réalisation de la justice sociale, à travers la révision de l’Impôt sur le revenu global (IRG), la revalorisation des salaires et l’institution de l’allocation chômage pour préserver la dignité des jeunes. Cela, outre les efforts constants visant à créer des postes d’emploi et régulariser davantage d’employés ayant bénéficié d’une intégration définitive.

Par ailleurs, et enclenchant sur le sujet sensible des zones d’ombre, le Président ; et s’il s’est satisfait de la mise en œuvre effective de 80% des décisions relatives à l’amélioration de leur situation, n’en a pas moins déploré le fait que « six millions de citoyens algériens ont vécu dans des conditions qui auraient dû être dépassées depuis l’indépendance », a- t- il fustigé.

En gros, la faute au laxisme des responsables locaux ? A ce chapitre, le président Tebboune prévient : «Être au service du citoyen algérien c’est renforcer son sentiment d’appartenance à sa patrie », a- t- il  soutenu, assurant qu’il «ne s’agit pas de slogans populistes, mais d’une question de principe », tonnera- t- il. Évoquant la question de la reddition de comptes par les responsables n’ayant pas accompli les tâches qui leur ont été confiées pour l’amélioration des conditions de vie de la population, il a indiqué avoir récemment décidé de mettre fin aux fonctions de responsables locaux défaillants.

Dans la même veine, le président de la République s’en prendra aux « résidus de la Issaba» provoquant pénurie des produits alimentaires et des liquidités dans une tentative de déstabilisation et de démoralisation des citoyens pour saper leur relation de confiance avec l’Etat.

A plus grande échelle  et concernant les efforts en cours dans le cadre de la lutte contre toutes les formes de corruption, Abdelmadjid Tebboune a précisé que les efforts pour la récupération des fonds détournés au peuple sous le règne de la Issaba  avaient permis « la récupération de plus de 30 milliards de dollars entre biens immobiliers, unités industrielles et montants en  d’argent », a- t- il révélé ;  ajoutant que le travail se poursuivait pour récupérer tous  les fonds détournés vers l’étranger.

Enfin, le chef de l’Etat ne manquera pas de mettre en exergue la montée en puissance de la diplomatie algérienne, mettant l’accent sur les réalisations en matière de politique étrangère ; ce qui a valu à l’Algérie un consensus international qui lui a permis, entre autre, de s’adjuger un siège membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.

«La voix de l’Algérie est aujourd’hui audible dans tous les fora internationaux. Elle défend vigoureusement les principes de sa Révolution de libération et les valeurs humaines et elle n’abandonnera jamais les États vulnérables», affirmera le Président Tebboune, in fine et  réitérant sur ce plan, le soutien de l’Algérie aux causes palestinienne et sahraouie.

A. K.

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